Le samedi dernier, veille de la Pâques, je ne voulais pas me négliger. Je me rends donc au salon de coiffure de tantie Péla pour me faire belle. Juste à côté de moi, une go "tchatcho" (qui s'est décapée la peau) n'arrête pas de se vanter. Elle raconte sa vie à Péla. Elle parle de son bailleur de fonds, des grands parfums et des tenues à la mode qu'elle porte, et patati et patata !
En tout cas, quand on écoute son discours, on croirait qu'on a affaire à une grande go. Juste au moment où je m'apprête à passer sous le casque, j'entends le portable de la "grande go" sonner. Une sonnerie agressive, genre rock chinois qui ne peut être distillée que par un portable chinetock.
Moi qui pensais que j'avais vraiment affaire à une grande go, je commence à avoir des doutes. C'est là que mon côté Ahou Colombo va se réveiller ! Aussitôt, prétextant une forte migraine, je refuse d'entrer sous le casque. Je reviens donc m'asseoir juste à côté de la grande go pour m'affairer.
Mais je constate qu'elle n'est pas pressée de décrocher son portable. Je lui lance : - Ma chérie, pardon décroche ! Sinon on va devenir sourdes ici. Visiblement énervée par mon petit kpakpatoya, elle me jette un regard assassin et décroche enfin, mais ne dit mot, bien qu'elle ait le téléphone collé à l'oreille.
Mais qui lui parle au juste ? Moi Ahou Colombo, je vais rester comme ça, dans l'ignorance ? C'est que c'est pas moi ! Tchoco-tchoco, il faut que je découvre ce qui se passe. Je me rapproche de la go en ouvrant grandes mes oreilles, mais aucun son ne me parvient. Je penche la tête, je tire le cou… mais rien ne filtre. Je fais semblant d'enlever une mèche de cheveu sur son oreille, mais toujours rien.
Alors, je m'oublie et je finis par lâcher : - Ma chérie, je dis oh, est-ce que tu entends ce qu'on te ditlà même ! Comme une statue, elle ne répond pas et reste scotchée au téléphone. Là, je ne tiens plus. Il faut employer les grands moyens si je veux m'affairer sur ce qui se passe. Prétextant qu'il y a une fourmi sur le portable, je le lui arrache et j'active le haut-parleur du micro.
Et c'est là qu'on entend une voix féminine retentir : "tu ne parles pas ? Si tu ne me ramènes pas mon soutien-gorge et mes chaussures que tu as empruntés-là, je vais te trouver là où tu es pour te honnir ! Tchrourrrrr… !" Après ces propos, l'interlocutrice raccroche.
Tout le monde rit dans le salon. Drap est versé sur "la grande go" qui se dépêche de quitter les lieux. Vous voyez ! Elles sont nombreuses comme ça qui font le malin partout partout-là, or elles empruntent les habits de leurs camarades pour porter.
Ahou colombo, la vérité n'est pas mon totem !
Gbich
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