Un samedi soir, j’ai été invité pour danser dans un grand ma- quis bien connu à Marcory. Comme la sape fait partie de mon jeu, ce soir-là, j’ai trié dans ma garde-robe pour sortir la tenue qui “va djafoule”. Je me suis arrangé les cheveux avec du "sporting wave" comme d’habitude.

Tout était au top, donc je me suis rendu dans le coin pour "tuer". En tout cas, quand je suis arrivé, j’ai été très bien accueilli. Ça se voyait que tout le monde m’attendait.

Je me suis installé dans un coin qu’on m’avait indiqué. J’étais pressé de faire plaisir à ce public-là. Il fallait me voir quand on m’a annoncé sur scène. J’ai fait mon échauffement et j’ai commencé à sortir les phases. Les gens étaient très "enjaillés"; il y en a même qui ne tenaient plus sur leurs chaises tellement ils étaient versés.

J’ai sorti toutes les phases que je connaissais. En pareille circonstance, il faut faire aussi la pro- motion de sa propre création. J’ai donc commencé à sortir les phases de ma danse "Cui de poulet". J’étais tellement chaud-chaud que je ne me contrôlais presque plus.

Du coup, j’ai entendu "praaaaa" !!! Mon pantalon venait de se déchirer ! Je n’ai même pas regardé quelqu’un, j’ai fui pour rentrer chez moi. Tout le monde pensait que j’étais parti, mais à leur grande surprise, je suis revenu.

En fait j’étais allé changer mon pantalon. Quand je suis re- monté sur scène, j’ai dansé pour me racheter. Les gens étaient tellement étonnés et contents à la fois qu’ils ont "tra- vaillé" beaucoup sur moi. Je ne vais jamais oublier ça !

J.M. TONGA

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