Gagnez. Cette année ! Sincèrement. Gagnez ! Gagnez pour confondre vos détracteurs. Eléphants. Oui, c’est bien à vous que je m’adresse. Tout d’abord, mes voeux de bonheur, de santé. Que vos familles respectives se portent à merveille. Afin que vous puissiez bien jouer pour la Côte d’Ivoire. Sincèrement, je vous le dis, vos prouesses en Europe ne préoccupent guère. Comme dirait l’autre, ce ne sont pas mes oignons.

Ce qui m’intéresse, ce sont les Eléphants. C’est grâce à vous que nous autres, journalistes de Sport, sillonnons le monde. Il faut avoir l’honnêteté de le dire. Qui m’enverrait si facilement au Brésil si vous, les Eléphants, n’y aviez pas participé à la Coupe du monde ? Toutefois, je suis fatigué de souffrir. Et avec moi, des millions d’Ivoiriens. Ils ne vous tourneront jamais le dos, vous le savez. Mais de grâce, mouillez le maillot. Et tout le monde appréciera.

Arrêtez, cependant, d’endormir les sportifs ivoiriens avec vos interviews et autres propos que nous connaissons maintenant à la veille de chaque rendez-vous continental. Oui, on se connaît. Des propos du genre, «On va gagner ce trophée pour faire plaisir aux Ivoiriens qui ont tant souffert» ou encore «On rentrera à Abidjan avec le trophée». Et au final, vous rasez les murs à la fin, ou vous prenez vos vols pour l’Europe directement. On se connaît. Donc, taisez-vous cette année et allez au front.

Quant aux supporters, ils vibreront encore. Ils n’ont pas le choix. Le foot, c’est le sport-roi, même si dame coupe se fait désirer. Depuis 1992, nous subissons ses caprices, mais la passion est toujours là. Avec le Mondial 2014, tout le monde a cru à un pas en huitièmes. Les dieux du foot étaient grecs ce jour-là à Fortaleza. Mais cette année, j’ai foi. Oui, parce que Malabo peut et va réussir aux Eléphants.

En 2012 à la Can, la 28e édition, les Eléphants avaient fait à Malabo, un parcours sans faute. En 2015, ce sera encore Malabo. Le rêve est permis. Et personne ne peut empêcher son compatriote de rêver. De toutes les façons, les Eléphants sont nos compagnons. Comprenez-nous parfois. Le stress du résultat… Au finish, l’on est ravi d’avoir vécu… une belle partie de foot. L’heure de l’union vraie a sonné.

Après tout, c’est de la Côte d’Ivoire qu’il s’agit. Et nul n’aime les Eléphants et ce pays que son prochain. Alors, taisons nos querelles lorsqu’il s’agit de la Côte d’Ivoire. Aux oiseaux de mauvais augure et autres sorciers, faites face à vos soucis quotidiens au lieu de prier contre les Eléphants ! Je ne connais que le sport et je refuse que la politique vienne sur mon territoire. Alors, ensemble BONNE ANNEE COUPE. Sportivement !

Annoncia Sehoué

Le SurSaut