Selon la procureure, Diabaté Niou Sali est une mère sans cœur qui mérite d'être sévèrement punie. Elle a requis contre elle 10 ans de prison ferme. Car pour elle, l'enfant sera handicapé à vie.

Après deux renvois dus à un manque d'interprète, Diabaté Niou Sali, sourde et muette, a finalement comparu, le 28 juillet, devant le tribunal correctionnel de Divo pour violence sur Koné Issa, un enfant de cinq ans.

C'est Soro Charles, maître d'éducation spécialisée, qui a servi d'interprète entre la prévenue et le président du tribunal. Les faits remontent en avril 2014 à Divo. Ce jour-là, Koné Issa a été enlevé dans une école franco-arabe par des inconnus au quartier Dialogue. Il a été retrouvé un jour après au quartier Dougako dans une plantation d'hévéa avec des sévices corporels (un produit chimique versé sur son visage).

Conduit au centre hospitalier régional de Divo, le médecin va indiquer que le globe oculaire du petit Koné Issa a été enlevé. Quelques jours après, la police a mis aux arrêts des présumés auteurs de ce crime parmi lesquels Diabaté Niou Sali, mère de quatre enfants et marâtre de la victime. A la barre, selon l'interprète, elle a reconnu avoir enlevé l'enfant.

Son mari Koné Drissa, pour montrer la culpabilité de son épouse, a brandi un morceau de bois qu'aurait utilisé la prévenue sourde et muette pour enlever l'œil de l'enfant de sa co-épouse et l'habit tacheté d'un produit que ce dernier portait le jour des faits.

Selon la procureure, Diabaté Niou Sali est une mère ''sans cœur'' qui mérite d'être sévèrement punie. Elle a requis contre elle 10 ans de prison ferme. Car pour elle, l'enfant sera handicapé à vie.

Le tribunal après avoir reconnu la prévenue coupable, l'a condamnée à 15 mois d'emprisonnement ferme et trois ans de privation de ses droits.

Soumaila Bakayoko
Correspondant régional
Fraternité Matin