Une affaire de mœurs gâche les relations entre le couple Boli Bi et un chasseur traditionnel, communément appelé ‘’dozo’’, à Abobo Kennedy. Selon les faits, avec la situation de guerre qu’a connue le pays, à la suite des dernières élections présidentielles de 2010, les dozos ont fait leur apparition dans la capitale économique, Abidjan, où un contingent de ces chasseurs traditionnels s’est installé.

Contre toute attente, Boli Bi voue une antipathie singulière à l’un des dozos, le nommé Koné I., 37 ans. Que lui reproche- t-il vraiment? Des indiscrétions révèlent que Koné I. qui réside précisément à Abobo Kennedy, s’est récemment fait tabasser par son ‘’rival’’ à qui il reprochait d’avoir eu des rapports sexuels avec son ex-compagne. De fait, le chasseur a vécu pendant deux ans, sous le même toit que sa dulcinée Marie W., la trentaine, jusqu’au jour où il se sépara d’elle, suite à une mésentente.

Trois mois plus tard, cette dernière entama une relation avec le jeune Boli Bi, menuisier de profession. Les deux tourtereaux vivaient modestement leur vie de couple dans le même quartier Kennedy. Marie T. deviendra une grande commerçante le train de vie change et dont le look ne laissent personne indifférent. Quelque temps après, voyant que son ex est devenue rayonnante et riche, le dozo va nourrir l’envie de la reconquérir.

Un après-midi, aux environs de 14h, au détour d’une piste menant vers la pharmacie du quartier Kennedy, quand le dozo croisa le jeune Boli Bi, il l’invita à un combat pour laver l’affront. «Je suis toujours amoureux de ma femme, laisse là tranquille. C’est juste un malentendu qui nous a séparés, depuis des mois. Je veux la récupérer. Il faut qu’elle me revienne, sinon je vais te faire la peau. Je suis un dangereux et grand dozo du pays, qui a pris part à la crise postélectorale. Tu t’opposes à moi, je vais finir avec toi!», a menacé le chasseur traditionnel.

Boli Bi, qui a trouvé son adversaire menaçant avec sa mystérieuse canne de chasse, s’est saisi à son tour, d’une barre de fer. Koné I., déterminé à ‘’laver son honneur’’, a attaqué. Plus prompt, Boli Bi a répliqué, en administrant un violent coup de pied au cou du chasseur, suivi de plusieurs coups sur le dos du dozo, à l’aide de la barre de fer. Le chasseur s’écroula. Le jeune concubin, lui porta d’autres coups avant de prendre la tangente.

Un peu plus tard, des badauds accoururent pour porter secours au dozo. Ayant retrouvé ses esprits, il portera plainte au commissariat contre son bourreau. Ce dernier fut mis aux arrêts pour répondre de ses actes. Quant au chasseur, il a promis de ne retirer sa plainte à condition que son adversaire lui rende sa femme. L’affaire est pendante devant l’officier de police.

Abou DIARRASSOUBA
Le Sursaut