D.D.R. a les nerfs à fleur de peau. Il a roué de coups sa femme pour une banale affaire de garde d’enfant. D.D.R. et D.K. ne vivent plus sous le même toit depuis quelques mois. Toutefois, le couple s’est accordé sur la garde à tour de rôle de leur progéniture.

Tout fonctionnait bien jusqu’au 13 juillet lorsque D.K. s’est rendu au domicile de D.D.R. à Cocody-Danga. «J’étais allé voir l’enfant. Il doit passer les vacances avec moi. Je n’ai rien compris. Son père s’est opposé », a expliqué la victime à la barre du tribunal des flagrants délits d’Abidjan-Plateau, le 18 août.

Ce jour-là, le président du tribunal est une dame. D’après la plaignante, la discussion entre son ex et elle a vite tourné à la dispute. « Il m’a frappé avec une ceinture puis un morceau de bois. Les voisins ont accouru pour me tirer de ses griffes. J’ai été blessée à la tête et sur le dos», a-t-elle déclaré.

Visiblement encore amoureuse de D.D.R., elle a demandé au tribunal de li- bérer le prévenu. «C’est vrai qu’il m’a frappée. Mais il reste le père de mon enfant. Je vous demande de le libérer. Il s’est emporté en me don- nant des coups, mais ce n’est pas grave », a relativisé D.K. «Madame, il fallait bien réfléchir avant de venir ici », a rétorqué la juge pénale.

Le mis en cause reconnaît les faits de coups et blessures volontaires mis à sa charge. Lui aussi a demandé la clémence du juge. Le parquet a trouvé des circonstances atténuantes en requérant quatre mois de prison assortis de sursis. La juge a condamné le prévenu à un mois ferme avec une amende de 50.000 FCfa.

OM
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