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03 Nov

A force de chercher le BAC, jai fini par avoir le SIDA

 

La vie nous réserve assez de surprises. Et il a fallu que je sois confrontée à une réalité avant de comprendre cela. Estella est le prénom que ma mère m’a donnée à ma naissance en souvenir de sa meilleure amie, une Angolaise qu’elle a perdu dans un accident d’avion. A 26 ans, je manque d’expériences dans plusieurs domaines de la vie.

J’ai toujours aimé faire de longues études, mais cela ne m’a pas sourit. En tout cas, on se comprenait ainsi. Je vivais chez mes parents pas trop riches mais on se plaignait pas jusqu’à ce qu’un jour tout bascule chez mes parents. Mon père est décédé suite à un accident de la circulation. Et ma mère qui est à la retraite ne pouvait plus s’occuper de moi et mes deux frères. La vie à la maison était telle que je n’arrivais plus à supporter la souffrance dans laquelle vivait ma famille. Alors, j’ai décidé de quitter maman et mes frères pour aller vivre avec mon copain qui payait mes études que j’ai dû quitter aussi plus tard.

Je suis allée ensuite vivre chez une amie et je me débrouillais en faisant de petits boulots en plus des études. Puisque je devrais contribuer pour le loyer. C’est dans cette galère que ma copine a rencontré un homme dont elle est tombée amoureuse. Elle quitte donc l’appartement pour aller vivre chez lui. Je reste seule dans l’appartement. Ce qui veut dire que je vais devoir payer seule le loyer. Un autre problème qui s’ajoute à mes nombreux soucis ennuyants. Les nuits blanches, je les connaissais tous les soirs. Et les malheurs n’en finissaient pas non plus.
Tout est parti d’un harcèlement sexuel de mon professeur

L’examen du Baccalauréat, que je venais de présenter pour la troisième fois de suite n’a pas été un succès. Un échec qui m’a vraiment désorientée. Mais ce qui me fais le plus mal, c’est que j’ai couché avec un homme atteint du SIDA sans prendre mes précautions. Il devrait m’aider à avoir le Bac de façon frauduleuse. Mais il avait demandé de coucher avec moi d’abord, chose que j’ai acceptée pour avoir cet examen. Car je n’en pouvais plus avec les échecs interminables. Après deux tentatives infructueuses, je me suis dite que cette année ça passe ou ça casse. Et j’étais prête à tout, à vendre mon corps. Oui quand le diable te poursuit, ce n’est pas bon. Et quand tu ne connais pas Dieu aussi, c’est foutu. Mon histoire c’est ici qu’elle commence !

En 2000, au lycée, en seconde, j’étais harcelée par un de mes professeurs. C’était notre principal. Cet homme d’une moralité déconcertante, m’a harcelée jusqu’à mon dernier retranchement. Mais j’ai jamais cédé. Comme je ne cédais pas, il s’est rabattu sur les notes pour m’atteindre. Il me donnait toujours les mauvaises notes dans sa matière. Mais je m’en moquais car je me débrouillais pas mal des les autres matières. Je ne m’intéressais plus à sa matière qui est le français.

Etant toujours sur ma position, il n’hésitait pas à me punir ou punir mes proches. Il m’avait fait changer de table… tout ça pour m’empêcher d’être à côté de mon voisin qui me faisait souvent les yeux doux. Quand il voyait ça il devenait très neveux. Pour punir la classe, il faisait des interrogations impromptues. Les élèves de la classe s’en sont tous rendus compte. Et même son épouse, une prof du même lycée. Mais cela ne l’arrêtait toujours pas. Et sa femme s’est mise dans la danse pensant que c’était moi qui courais après son mari. En fin d’année j’ai réussi a passer en Terminale. Et j’avais fini par laisser cet homme sans scrupule. Mais j’ai rien compris, la chance ne me souriait plus une fois en Terminale. J’échoue deux fois au BAC. Pour la troisième fois, j’ai juré obtenir cet examen coûte que coûte. Mais qui je trouve sur mon chemin, le professeur qui me harcelait depuis des années.
Il me voulait et il m’a eue pour finir

    Je mis tout en œuvre pour impressionner mon interrogateur. Je m’encourageai« Allez ma petite, tu dois lui en mettre plein la vue. J’ai choisi de porter une jupe un peu trop courte avec un chemisier assez décolleté. Evidemment, j’enfile mes hauts talons pour terminer la tenue. En tout cas, j’ai mis tous les moyens de mon côté pour frapper à l’œil du professeur qui devrait m’interroger. A 10h50, je rentre dans la salle. Je stresse un peu. Mes mains tremblent. Puis, j’aperçois un homme qui entre dans la salle. Je reconnais mon prof de français qui me faisait la cour depuis longtemps. Il sourit en rentrant. “Bonjour mademoiselle, comme on se retrouve. Si vous voulez bien vous asseoir…”, me salua-t-il. Je réponds avec beaucoup de peur. Car ce que j’ai refusé de faire des années, je sais que cette fois je n’avais pas le choix.

    Il me pose une première question : « Racontez en deux lignes la vie de l’auteur de ce roman,..”. Impossible de me défendre. J’ai perdu ma langue. Je me trouve dans un tourbillon sans issu. Je sais que je suis cuite. Et il tenait là sa revanche. Je titube et je ne donne pas une réponse conséquence. Il rempile “Ecoutez mademoiselle, je ne vous demande pas de me faire la lecture de votre roman, je m’en suis déjà chargé. Je ne vous ai pas demandé de réciter votre cours parce que je n’avais pas envie de lire les bêtises insipides que tous les candidats écrivent. Non, j’ai préféré vous donner votre chance en prenant le temps de vous écouter », dit-il .

J’ai toujours en tête que cette année je devrais réussir à mon BAC. Quand je voyais que les choses m’échappaient, mes larmes ont commencé à couler. « Regardez-vous, vous croyez que le Bac s’obtient avec des pleurs ?», m’a-t-il questionnée. « Je suis prête à tout s’il vous plait monsieur même les choses les plus inimaginables. Tout ce que vous me demanderez… Je ne sais pas…Je le ferai”, lui avais-je dit. Comme s’il attendait cette réponse de ma part, il me lançait un sourire… Son regard se dirigea vers mon décolleté. J’ai compris que je venais de lui offrir sur un plateau d’or ce qu’il cherchait depuis des années. « Ah oui ? Tu crois que tu peux servir à quelque chose ?“, m’interrogea-t-il. « Oui monsieur », lui ai-je répondu.

Alors il me dicte son numéro de téléphone que je me pressai de prendre. Le même jour, le soir, je l’appelle. Et on se retrouve dans un hôtel de passe. Dans notre causerie, il propose de m’aider à obtenir mon BAC si j’acceptais de me donner à lui. Je réfléchis un bon moment. Deux fois de suite j’ai échoué je ne veux pas échouer pour une troisième fois. Surtout qu’il m’avait promis me trouver les sujets traités à la veille de l’examen. Je ne voulais pas le faire… Mais je me disais en ce moment : ça passe ou ça casse. Alors l’homme commença à se déshabiller. Moi de même. Mais ce que j’ai vu, si quelqu’un me le disais je ne croirais pas, mais moi-même j’ai vécu les faits. C’est pourquoi, je rend ce témoignage. Coincée, j’ai quand même avalé la pilule. C’est ainsi qu’on coucha ensemble.

A la veille du BAC, il ne m’a pas appelée pour me donner les épreuves. J’ai essayé de le joindre, son portable était sur messagerie. Je suis allée passer l’examen. Le jour des résultats, j’avais encore pour la troisième fois échoué. Il n’y a jamais eu deux sans trois, dit-on. J’ai compris ça aussi. Et je n’avais que mes yeux pour pleurer. Pire, un mois plus tard pendant que je me rendais au marché, j’ai croisé sur mon chemin une copine de classe qui me fit savoir que le professeur en question était mort de Sida, il y avait deux semaines déjà. Pour être rassurée, je suis allée faire mon test, j’ai été déclarée séropositive. Hélas, le mal est fait. En voulant le BAC, c’est le Sida que j’ai eu.

Sources : niarela.net

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