Les habitants de Barthelemykro sont sous le choc. Kouamé Robert, un paysan de 44 ans, qui n’a certainement pas supporté que sa femme avorte de la grossesse dont il est l’auteur, a réglé ses comptes dans le sang. Le nommé Kouamé K. Robert alias Gueï et sa femme K. A. Jacqueline filaient le parfait amour depuis plusieurs mois. Et le couronnement de cette idylle a été marqué par une grossesse qui a plongé le couple dans une félicité.
Mais, au fil des mois, Guéï s’est soustrait à ses obligations de père de famille. Il n’arrivait plus à faire face aux besoins élémentaires de sa dulcinée. De sorte que cette dernière a décidé de mettre un terme à l’évolution du fœtus. Guéï n’ayant pas supporté cette audace, a sauvagement tué sa femme à la machette. Les faits tragiques remontent dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 octobre 2015 à Barthelemykro, petit campement situé à 6 kilomètres de Nipokro, dans le département de Sassandra.
Ce jour-là, Guéi qui vit dans un campement voisin s’y rend comme à l’accoutumée pour retrouver sa fiancée et y passer la nuit dans la chaleur d’une grossesse de trois mois. Une fois au lit, ce dernier passe délicatement la main sur le ventre de Jacqueline pour sentir la présence de son futur bébé. Un geste simple qu’il répète chaque jour. Mais, pour cette nuit-là, cet homme se trompait lourdement puisque sa compagne avait avorté quelques jours, plus tôt, à son insu. D’ailleurs, pour éviter que son homme continue d’entretenir une quelconque illusion, Jacqueline lui avoue sa forfaiture.
Guéi reçoit cette nouvelle comme un choc. Dès lors, il se met à échafauder des plans macabres: éliminer sa concubine qui est loin d’imaginer que cette nouvelle inattendue scellait définitivement son sort. Aux environs de 21 heures de cette nuit tragique, Kouamé Robert se retire pour planifier son plan diabolique. Quand il revient à 4 heures du matin, il est muni d’une machette bien aiguisée pour taillader celle qui a refusé de lui donner son premier fils. Sous les coups acharnés, la malheureuse poussait des cris stridents, mais cela ne freina pas l’élan de Robert qui s’activait à lui porter le coup de grâce.
Le corps de Jacqueline est lacéré comme une proie sortie des griffes d’une bête fauve tant le sang giclait de partout. Pris de panique, le meurtrier s’enfuit dans son campement de Koloukro. Ayant mesuré la gravité de son acte, Kouamé K. Robert alias Guéï tente de se suicider. Il absorba une grande quantité de produit phytosanitaire. Ses yeux sortirent littéralement de leurs orbites et sa langue pendait. Les parents qui ne comprenaient rien à ce qui arrive à leur fils l’évacuent dans un centre de santé où il rendu l’âme, avant même les praticiens de la médecine ne diagnostiquent le mal.
Depuis A Barthelemikro, c’est l’émoi. Jacqueline, mère de quatre enfants issus d’un premier lit, ne survivra pas de ses blessures. La dernière image qu’elle emporte est, sans doute, celle de son mari. Son visage déformé par la haine, il s’est jeté sur elle, avec une machette en main.
G. DE GNAMIEN
Le Sursaut
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