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20 Fév

Banditisme : Le violeur demande pardon à sa victime avant de mourir

 

 

Pendant le braquage, un bandit a violé une passagère. Gnato Koré Bongars, 20 ans, Ivoirien et Mohamed Awini Moses, 28 ans, Ghanéen, croupissent désormais à la prison civile de Dimbokro. Poursuivis pour les faits de braquage sur l’axe Anoumaba-Cechi, ils ont été condamnés à 20 années de prison par le tribunal à son audience du 10 février dernier.

 

Les faits remontent au 25 janvier. Ce jour-là, Gnato Koré Bongars, Mohamed Awini, Koffi N’Da Fabrice et deux autres complices se munissent de fusils calibre 12 à canon scié et d’un pistolet automatique. Ils font le guet à quelques encablures de la gare de train à Anoumaba, avant de jeter leur dévolu sur un autocar quittant cette ville aux environs de trois heures du matin à destination d’Abidjan.

 

Alors que ses complices s’activent à dépouiller les passagers de leurs biens, Koffi N’Da Patrice décide de satisfaire sa libido avec violence sur une passagère. C’est à ce moment qu’un passager, profitant de son inattention, réussit à s’échapper pour donner l’alerte à des chasseurs traditionnels appelés communément « Dozo » positionnés dans un village non loin du lieu du braquage.

 

Après des échanges de coups de feu avec les bandits, ceux-ci réussissent à capturer le violeur encore en action. Blessé, il est transporté d’urgence à hôpital de M’Batto. Pendant ce temps, ses complices prennent la fuite. Après les soins reçus, il est remis à la gendarmerie de M’Batto.

 

Deux jours plus tard, Awini Moses est appréhendé à son tour. Au cours de l’enquête préliminaire, les deux hommes reconnaissent sans difficulté les faits qui leur sont reprochés, sans toutefois manquer de dénoncer leurs complices en fuite. Leurs indications permettent à la gendarmerie de mettre la main sur Gnato Koré Bongars.

 

Entretemps, l’état de santé du violeur se dégrade. Il est donc évacué au Chr de Dimbokro. Agonisant, il se confesse et mandate des personnes pour demander pardon à la dame qu’il a violée lors du braquage. Il fournit aussi leur programme et leur méthode d’attaque.

 

Après quoi, il rend l’âme. A l’audience, les prévenus ont simplement été confondus par le témoignage, la veille, de leur complice décédé. Fort de cela, le tribunal les a condamnés à 20 années de prison, à dix ans de privation de leurs droits et cinq ans d’interdiction de paraître sur le territoire ivoirien.

 

ÉTIENNE ZOUHOMAN BI
CORRESPONDANT RÉGIONAL
Fraternité Matin

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