Un homme de 33 ans est jugé pour des faits particulièrement sordides par la cour d’assises de l’Hérault à partir de ce lundi après-midi. Pendant huit ans, il aurait fait vivre un enfer à sa compagne. Le couple s’était rencontré à 16 ans et avait rapidement eu plusieurs enfants. La famille vivait dans une grande détresse sociale à Pézenas.
Les coups et les brimades auraient commencé à pleuvoir après que l’accusé a commencé à soupçonner la mère de ses enfants de prostitution pour se payer de la cocaïne. Son calvaire aurait duré huit ans, de 2006 à 2014.
Syndrome de Stockholm
Lorsque la gendarmerie de Pézenas est intervenue après le signalement par des proches du couple, la victime était totalement prostrée, couverte de traces de brûlures, de coups, le corps entaillé. Elle a perdu l’usage de l’oreille gauche. Aux enquêteurs, elle a expliqué que son compagnon l’obligeait quotidiennement à boire son urine et ingurgiter ses excréments.
Le tortionnaire présumé a jusqu’à présent nié tous les faits qui lui étaient reprochés. La femme n’avait jamais porté plainte ni même évoqué ses souffrances auprès de quiconque. Un expert évoque le syndrome de Stockholm, un mécanisme selon lequel les victimes d’une longue captivité finissent par éprouver des sentiments positifs envers leurs ravisseurs. Le verdict est tombé ce jeudi.
Quinze ans de prison. La Cour d’assises de l’Hérault n’a pas cru Joseph Bonnet, âgé de 33 ans, qui a nié tout au long du procès les faits qui lui étaient reprochés. Huit années de torture à l’encontre de son ex-compagne, à raison de viols, de coups, d’humiliations et de déshumanisation quotidienne. Des actes de torture et de barbarie dénoncée par sa victime devant le huis clos de la cour d’assises de l’Hérault.
« Ce n’était plus une femme, mais un punching-ball »
« Ce n’était plus une femme, c’était un punching-ball », avait expliqué aux enquêteurs l’une des filles du couple. Les trois enfants avaient été placées, mais le calvaire de leur mère a duré pendant des années.
L’avocat général avait requis vingt ans de prison. Les jurés ont adouci la peine, estimant que son discernement était altéré au moment des faits. Il a été reconnu coupable de viols par concubin, d’actes de tortures et de barbarie et mutilation sur personne vulnérable.
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