Une femme enceinte de plusieurs mois a été enlevée à un arrêt de bus, avant d'être séquestrée et forcée de boire de l'eau de javel. Deux femmes, qui connaissaient la victime, ont été mises en examen malgré leurs dénégations. D’autres interpellations pourraient avoir lieu.

C’était le samedi 15 septembre 2017, vers 15 h. Une femme enceinte de plusieurs mois se fait enlever à un arrêt de bus à Saint-Jacques-de-la-Lande, près de Rennes. Plusieurs personnes, dont des femmes, la contraignent à monter dans un véhicule. La victime va être séquestrére pendant plus heures. Ses ravisseurs vont la forcer à boire de l’eau de javel. L’objectif est clairement de nuire à la grossesse.

Quelques heures plus tard, la future maman est libérée sur les rives de l’étang d’Apigné, à la sortie de Rennes. Des passants lui portent assistance.

La jeune femme est transportée au CHU de Rennes où elle est prise en charge. Tout danger est écarté. L’enfant et la maman ne sont plus en danger. « Tous deux sont aujourd’hui en sécurité », rassure le parquet de Rennes.

La thèse de la vengeance

Le procureur saisit la police judiciaire. Après quelques investigations, deux femmes d’une vingtaine d’années sont interpellées. A l’issue de leur garde à vue, elles sont mises en examen pour enlèvement et séquestration, administration d’une substance nuisible, et violences aggravées. Le parquet requiert leur détention provisoire mais le juge décide autrement et les place sous contrôle judiciaire.

D’autres personnes, de l’entourage des deux suspectes, sont aujourd’hui recherchées. L’une des femmes aurait voulu se venger. Elle aurait entretenu une relation avec le compagnon de la future maman et n’aurait pas accepté la rupture.

La thèse de la vengeance, provoquée par une jalousie féroce, serait donc retenue par les enquêteurs. Le parquet reste prudent et précise que les deux femmes mises en examen nient les faits. Elles prétendent ne pas être impliquées, ni dans la séquestration, ni dans les violences.

Source : ouest-france.fr