Shyma, artiste Égyptienne de 21 ans, avait été arrêtée samedi 18 novembre pour son clip qui représentait une "incitation à la débauche" selon les autorités. Les médias ont annoncé mardi 12 décembre qu'elle était condamnée à 2 ans de prison...
Après la diffusion de son clip, Andy Zoroof ( «J'ai des problèmes» en français), la jeune chanteuse pop Shyma, 21 ans, a reçu de nombreuses plaintes qui lui ont valu une arrestation samedi 18 novembre. Outre les plaintes des internautes, le journal égyptien Youm7 parle lui d’une “leçon de dépravation."
Dans son clip vidéo, la chanteuse est habillée de manière sexy se prend pour une professeure qui semble donner des cours sexuels à un parterre d’étudiants uniquement masculin. Alors oui, elle simule entre autre une fellation sur une banane, suce langoureusement une pomme et les gros plans très suggestifs sur sa bouche ne laissent pas la place à l’imagination. Mais arrêtons avec l’hypocrisie autour de ce clip. Et est-ce que ce genre de vidéos - qui pullulent sur la Toile - justifie pour autant une arrestation ?
Car effectivement les positions et les attitudes de Shyma sont très érotiques, mais il ne faudrait pas accuser la jeune chanteuse de perversion quand on sait que l’Egypte est un des pays musulmans qui consomme le plus de porno.
Mais là encore, regarder du porno est considérée comme honteux et doit rester une activité secrète. Pourtant la jeunesse égyptienne en consomme ! Comme le rappelle le site de France Info : “Six des huit pays les plus consommateurs de pornographie seraient des pays musulmans, selon un classement du webzine américain Salon.com qui cite des données Google. Le Pakistan serait ainsi en tête, suivi par l’Egypte. Dans le top également, l'Iran, le Maroc, l'Arabie Saoudite et la Turquie.”
Face aux nombreuses critiques, Shyma a fait une déclaration officielle sur son compte Facebook pour présenter ses excuses et exprimer son incompréhension : "Je présente mes excuses à tous ceux qui ont été dérangés par le clip et l'ont considéré indécent". Elle poursuit en disant qu’elle ne pensait pas faire “l'objet d'une attaque aussi virulente de la part de tout le monde, en tant que jeune chanteuse (...) qui a rêvé depuis son plus jeune âge de devenir chanteuse”.
L’accusation dont elle fait l’objet est loin d’être un cas isolé en Egypte. En 2015, une danseuse, accusée des mêmes motifs, avait écopé d’un an de prison. Espérons que la jeune femme ne subisse pas le même jugement...
Voir aussi
- Clôture du FEMUA 15: A'Salfo et ses équipes visitent le poste de péage de Tiébissou
- Culture : des artistes ivoiriens renforcent leur capacité
- FEMUA 15: La ministre Françoise Remarck se réjouit de la qualité du travail accompli par A'Salfo
- Cinéma : projection à Abidjan en avant-première de la comédie romantique '' Marabout Chéri ''
- Côte d’Ivoire : démarrage officiel des inscriptions au concours de la Fonction publique le 24 avril prochain (Ministre)