La dixième édition de l’événement de mode AfrikFashion show, signé Isabelle Anoh, le 13 juin, au Palais du congrès de l’Hôtel Sofitel Ivoire, a consacré l’esthétique et le glamour.

L’ an dix de l’événement de mode AfrikFashion show, alors émission de télé en 2005, qu’elle a «rêvée et pensée» , a été célébré sur un T. Pour une fois, l’on a pu voir, après avoir bouclé la série des défilés, le styliste Pathé’O, faire la fête avec les mannequins, au son rythmé de «Dj Tassouman» , de l’artiste Meiway.

Au même titre que le styliste Collé Sow Ardo, promotrice au Sénégal de Sira Vision, Pathé’O est au nombre des créateurs qui ont accueilli i sabelle Anoh dans le domaine de la mode. En dix ans de promotion de la mode, Anoh se réjouit d’avoir fait de son rêve une «réalité» . Elle l’avoue : C’est «une idée devenue référence» .

Avec le concours des stylistes et d’autres promoteurs des métiers de la mode, elle ne doute pas que «la Côte d’Ivoire demeurera la plaque tournante de la mode» . Pour se rendre compte du chemin parcouru en dix ans, un défilé de reconnaissance aux nombreux créateurs a plongé dans une rétrospective depuis la première édition d’AfrikFashion show, au départ émission télé Tendance.

Saluant le talent et l’ingéniosité des créateurs de mode, la marraine, Henriette Konan Bédié soutient que «la mode est un art qui n’est pas donné à tous» . Car, admet l’ex- Première dame, «derrière l’élégance que dégage un mannequin, l’on perçoit la touche d’artiste d’un styliste» . Si la marraine encourage les stylistes à développer leur art parce que leur «marché est plus porteur» qu’ils ne l’imaginent, elle fait «prendre conscience d’un fait grave» .

Celui de la contrefaçon qui, soutient-elle, est un «frein au développement de la créativité africaine», allusion faite au thème retenu cette année pour cet événement de mode. «Il ne faut pas se voiler la face, souligne Henriette Konan Bédié, la contrefaçon est un véritable fléau».

Comme alternative, Roger Kacou, le ministre du Tourisme soutient : «Nous avons besoin en Afrique de protéger par des voies légales et institutionnelles nos industries naissantes et partant le travail de création de ceux qui ne ménagent ni leur temps ni leur santé pour rehausser la culture».

Considérant Abidjan comme «un vrai laboratoire de création de tout genre» , le ministre Roger Kacou qualifie AfrikFashion show de «noble combat de l’épanouissement de la mode et des métiers associés en Afrique». Aussi s’est-il dit favorable au développement des métiers associés à la mode «pour permettre à nos jeunes d’y tenter leur chance».

En outre, Roger Kacou a témoigné de l’amélioration du tourisme «de plus en plus» en Côte d’ i voire. «Avec des investisseurs qui frappent à la porte, a-t-il dit, nous sommes sûrs que le secteur touristique est loin d’avoir dit son dernier mot».

A la soirée de créateurs, ce sont quatorze stylistes, chacun avec une particularité créatrice, qui ont émerveillé le public. d ’Isabelle Andoh Vieyra (C ôte d’Ivoire) à Pepita (Benin), en passant par Zacometi (Haïti) et Gilles Touré, les créations n’ont pas manqué de génie.

Invitée spéciale à AfrikFashion Show 10, Rachelle Paraiso, néeYayi Boni, a fait remettre à Isabelle Anoh, le prix spécial qui lui a été décerné, lors du Fesmma 2015, au Benin.

Source : Le Sursaut