L’immoralité fait des ravages à Aboisso. ATH, douze ans, n’oubliera pas de sitôt le calvaire vécu dans la chambre de A.K., planteur âgé de 44 ans domicilié dans le village d’Ebikro, sous-préfecture d’Ayamé. Le dimanche 16 mars, la môme comme à son habitude, se rend au domicile de celui qu’elle appelle affectueusement tonton A., pour regarder une émission pour les tout-petits qu’elle affectionne, en compagnie d’un groupe d’enfants de son âge.
Après l’émission, les gamines décident de rentrer chacune chez soi. La petite ATH qui habite la même cour que A.K. est hélée par ce dernier. Sans aucune crainte, elle se présente devant lui. Il se saisit de la petite, la trimballe dans sa chambre, en l’absence de sa concubine et de ses neufs gosses, et lui fait des attouchements. Selon les dires de la victime à la barre, il lui ferme la bouche, baisse sa culotte et assouvit son désir sexuel, après l’avoir menacée de mort, au cas où elle le dénoncerait.
Le lendemain de l’acte ignoble, la grand-mère découvre que la fillette, toute grelottante, a de la fièvre. Transportée au centre de santé urbain du village, la sage-femme pose un diagnostic qui conclut au viol. Plus tard, le même diagnostic sera confirmé par le certificat médical qui atteste de la déchirure de l’hymen, des douleurs pelviennes et de la présence de sperme. Interrogée, la fillette violée ne fait aucune difficulté à dénoncer son bourreau qui n’est autre que ‘’tonton A.’’.
A la barre des flagrants délits, le jeudi 20 mars dernier, le pervers, après avoir nié son acte, est confondu par le parquet. Il écope de dix ans d’emprisonnement ferme. Cet énième acte ignoble montre bien que les violences sexuelles commises par des adultes dépravés sur des mineures sont effectivement légion à Aboisso. En témoigne les dossiers relatifs aux agressions sexuelles des gamines qui se succèdent sur le bureau du juge de la section du tribunal d’Aboisso.
On dénombre à ce jour, plus de douze cas portés devant le tribunal, en moins de deux mois. Les plaignantes sont toutes des fillettes dont l’âge varie de quatre à douze ans. Certaines sont contraintes de garder le silence par peur de représailles de la part de leurs bourreaux. N’empêche, le juge a décidé de frapper fort. Tous les prévenus qui se sont succédé à la barre ayant écopé de dix ans d’emprisonnement.
Selon une source judiciaire, le substitut-résident du procureur de la République près le tribunal d’Abidjan-Plateau, Justin Koné Wawota, veut mettre tout en oeuvre pour éradiquer ce fléau qui commence à troubler la quiétude des populations dans la Cité du rocher.
Camara Madjer à Aboisso
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