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04 Avr

Justice : Le témoin était un chien !

Selon RTL, un juge d'instruction de Tours a tenté de "faire parler" Tango, un labrador témoin d'un meurtre. L'expérience a tourné court. L'information a été révélée par RTL jeudi matin.

Selon la radio, un juge d'instruction chargé d'élucider le meurtre d'un homme de 27 ans a tenté de résoudre cette affaire en faisant témoigner son chien. Tango, un labrador de 9 ans, était en effet présent au moment des faits et depuis, selon les parents de la victime, il souffrirait de cauchemars.

Qu'à cela ne tienne, le juge a nommé un expert vétérinaire qui a supervisé une petite expérience : Tango et Norman, un autre labrador, étranger à cette affaire, ont donc été confrontés à un suspect muni d'une batte afin d'observer les réactions de l'animal. Las ! Tango est resté de marbre. 

Une confrontation qui n'était pas du tout du goût de l'avocat du suspect interrogé par RTL. "Selon que Tango lèverait la patte droite, remuerait la babine gauche ou remuerait la queue, il reconnaîtrait ou non mon client !" Blague à part, il s'est inquiété d'une dérive qu'il juge "déraisonnable" et a alerté le procureur, pour maltraitance envers les deux chiens.

"On est chez les fous"

Cette histoire insolite, voire effrayante, n'est pourtant pas sans précédent. En mars dernier, deux hommes avaient été jugés à Nanterre accusés d'avoir assassiné une veuve. Théo, le dalmatien de la victime, avait été "auditionné" ; un "témoignage" validé par un expert vétérinaire, estimant qu'un animal qui est en présence de quelqu'un qui a fait du mal à son maître le manifeste "par des signes olfactifs, des signaux physiques, le regard, la position des oreilles, la position du corps". 

"On est chez les fous", avait commenté l'avocat d'un des accusés, Éric Dupond-Moretti. "Ça manque de bases scientifiques", avait reconnu l'avocat général.

lepoint.fr

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