C’est par la fenêtre que T. Moïse est passé pour accéder au domicile du planteur K.A, le plaignant. Le visiteur a fracturé cette ouverture avec une telle expertise que les locataires de la maison n’ont rien su. C’était tard, dans la nuit du 28 mars. Au moment où tous les habitants de la sous-préfecture de Dignago, dans le département de Gagnoa, dormaient profondément.

Le voleur se dirige vers le stock de sacs de riz et de cacao superposés dans un coin de la pièce. L’un après l’autre, le noctambule fait passer quelques sacs par la fenêtre pour les mettre dehors. Obligé de forcer les sacs pour passer par la fenêtre un peu exigüe, certains sacs sont déchirés.

Moïse ne s’en rend pas compte, préoccupé qu’il est par son butin. Les sacs volés sont transportés en lieu sûr par le malfrat. Au petit matin, Abdoulaye constate amèrement que sa demeure a été visitée. Vite, son regard est attiré par les grains tombés des sacs déchirés.

Le paysan suit cette trace qui le conduit directement au voleur. «Je ne suis pas seul dans le coup. Je compose avec Bazo, mon patron. Il est chargé de cibler les domiciles puis de m’apporter toutes les informations utiles pour mener à bien l’opération. Une fois le coup réussi, nous partageons le butin», explique le prévenu à la barre du tribunal de Gagnoa, le 8 avril.

Il est reconnu coupable des faits de vol de nuit avec effraction. Le juge lui inflige trois ans de prison ferme assortis d’une amende de 100.000 FCfa.

AK à Gagnoa

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