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16 Jui

Il abuse d’une fille de 13 ans : « J’ai couché trois fois avec elle avant de l’engrosser… L’amour n’a pas d’âge »

Célibataire et père de deux enfants, Moussa Bodian 57 ans, gardien à l’école maternelle de Peyrissac, à Ziguinchor, était hier devant la barre du tribunal correctionnel de Ziguinchor pour répondre du délit de viol, de pédophilie et de détournement sur une mineure âgée de moins de 13 ans. Sa victime A.S. 13 ans, élève en classe de CM2 dans une école de la place, traine aujourd’hui une grossesse de quatre (04) mois et demi. Son bourreau Moussa Bodian risque de purger une peine de dix (10) ans à la citadelle du silence. Le tribunal a réservé les intérêts de la partie civile.

Les faits remontent dans le courant du mois de mai dernier quand, la mère de la petite A.S. (13 ans), après avoir constaté un changement physique et morphologique sur sa fille, a vite fait de l’interpeller. Cette dernière(A.S), pressée de questions par sa génitrice, finit par craquer avant de laisser à que, «j’ai été abusée sexuellement par le gardien de l’école maternellement de Peyrissac Moussa Bodian. Il m’a agressée et violée à trois reprises avant de me dire, si tu révèles à ta mère nos relations sexuelles, je te tuerais.»

La maman d’A.S. porte l’affaire au commissariat de police de Yamatogne. Moussa Bodian est vite arrêté. Hier, à la barre du tribunal correctionnel, l’accusé s’est expliqué. «Je reconnais les faits qui me sont reprochés. J’avoue que j’ai entretenu des relations sexuelles trois (03) fois avec la petite A.S. La première fois, j’ai offert à la petite A.S. 1000 FCFA avant de l’abuser. Cette somme d’argent devait lui permettre de confectionner sa carte d’identité scolaire en vue de son examen d’entrée en sixième.

Ce jour-là, A.S. a été envoyée par sa mère dans la cour de notre établissement afin qu’elle puisse ramasser des citrons. Notre seconde relation sexuelle m’a coûté 1.500FCFA. C’est d’ailleurs au cours de notre troisième partie de jambe en l’air que j’ai pu la pénétrer. Mais, pour la première et la seconde fois que je l’ai entrainé dans ma chambre pour faire l’amour avec elle, je ne fais qu’éjaculer sur elle. A.S. avait bel et bien accepté d’entretenir des rapports sexuels avec moi. Je l’aime du fond du mon cœur et je veux qu’elle devienne mon épouse», a dit l’accusé.

A la question du ministère public, «pourquoi avez-vous abusé de la petite A.S. qui peut même être votre petite fille ?», l’accusé Moussa Bodian de lui asséner à son tour sans gêne et sans complexes ses vérités, «procureur, comprenez bien que l’amour n’a pas d’âge. J’aime A.S. C’est pourquoi, je demande la clémence de la justice afin qu’au sortir de la prison, je puisse m’occuper d’elle correctement et de mon enfant qu’elle porte.»

Interrogée à son tour par le tribunal, la petite A.S. qui draine tranquillement sa grossesse de quatre mois et demi et plongée dans une mare de sanglot de dire : «Tonton Moussa Bodian m’a violée trois (03) fois avant de m’engrosser. J’avais peur de le dire pour la première fois à ma mère, car il me menaçait tout le temps de mort. Mais, c’est quand ma maman m’a apeuré en me disant qu’elle m’amenai à la police, que je lui ai tout dit toute la vérité.»

Sa mère, une handicapée physique, ne croit pas toujours à ce qui est arrivé à sa fille. Impuissante et abattue, elle n’a pas pu réclamer de dommages et intérêts pour réparer le préjudice que lui a causé l’accusé Moussa Bodian. En attendant, le tribunal a réservé les intérêts de la partie civile. Pour le Procureur de la république Abdou Khadre Diop, «l’accusé Moussa Bodian est un père immoral», dit-il.

Se référant à l’âge de la petite A.S. (13 ans), «Moussa Bodian est également pervers qui n’a cessé de profiter de la vulnérabilité de sa victime. Il ne mérite aucun pardon et ni circonstances atténuantes», a ajouté le Procureur de la république pour qui, les trois délits reprochés à l’accusé et qui sont le viol, la pédophilie et le détournement de mineure ne souffrent d’aucune contestation. «C’est pourquoi, je demande de déclarer Moussa Bodian coupable et de le condamner à dix (10) ans de prison », a requis le Maître des poursuites.

Statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle, le tribunal a finalement mis l’affaire en délibéré jusqu’au 17 juin 2014, date à laquelle, il rendra son verdict sur cette affaire qui a plongé hier dans l’émoi et dans la consternation les «curieux» qui avaient envahi le tribunal pour suivre ce procès qu’ils ont qualifié de celui de la honte.

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