La Police nationale, encore frappée par un deuil, après les meurtres récents d'un sous-lieutenant et d'un commissaire.
De fait, plus jamais donc désormais, on n'entendra parler du sergent-chef Djané Kouao Paul au sein des effectifs de la Police nationale. Le malheureux, en service au commissariat de police du 19ème arrondissement, à Yopougon Toits rouges, a trouvé la mort à la suite d'une terrible bastonnade. Les informations en notre possession indiquent que, dans la soirée du mercredi 12 septembre 2012, le sergent de police emprunte un gbaka à Yopougon, sa commune d'habitation. Sa destination est Adjamé où il doit encaisser de l'argent auprès d'un débiteur. Mais alors que le gbaka parvient, aux environs de 19h, à Adjamé, selon les renseignements, il est sifflé par des hommes en tenue. Qui soumettent alors les passagers à un contrôle d'identité et autres.
A cet instant, le sergent-chef de police Djané Kouao Paul présente sa carte professionnelle dans le but de se faire identifier par ses frères d'armes. Que s'est-il alors passé à cet instant-là ? Difficile de le savoir. Nos sources soutiennent que les choses se gâtent. L'agent de police est extrait du gbaka dont le chauffeur reçoit ordre de poursuivre son chemin. Et ce sont de violents coups qui s'abattent sur l'infortuné élément du 19ème arrondissement. C'est très mal en point qu'il est abandonné sur place.
Après s'être relevé péniblement, le sergent-chef Djané Kouao Paul décide de ne plus poursuivre le chemin. Il n'en a plus vraiment les capacités physiques. Il emprunte plutôt un taxi-compteur et demande à être ramené à son domicile, à Yopougon. C'est dans un état lamentable et fort inquiétant que sa femme l'accueille plus tard, aux environs de 21h, au pas de leur porte. Ses vêtements sont couverts de sang. Il porte une énorme blessure à la nuque, une autre à la jambe droite et la dernière au bras droit.
Nos sources soutiennent qu'il explique sa mésaventure à son épouse, en indiquant qu'il a été battu par des soldats auxquels il avait pourtant présenté sa carte professionnelle. Devant son piteux état, son épouse l'évacue immédiatement dans une clinique, plus proche de son domicile. Hélas ! Là-bas, en dépit des soins qui lui sont administrés, le pauvre rend l'âme aux alentours de 4h du matin, le jeudi 13 septembre. Qui sont ces hommes en tenue qui ont passé à tabac le flic ? Qu'est ce qui peut justifier leur acte ? Autant de questions que l'on se pose. En tout cas, toute la hiérarchie policière est saisie et une enquête devrait situer sur toutes les circonstances de cette bastonnade qui a viré au drame.
Source: linfodrome.com
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