Une scène surréaliste, choquante par sa violence vient de se passer dans le village de Cosrou (S/P de DABOU). En effet, le Samedi 20 septembre 2014, un cercueil tue une personne accusée d'être la tueuse du défunt. De quoi s'agit-il ? Le scénario se passe juste après la messe de requiem d'Esmel, policier à la retraite, décédé des suites d'une courte maladie.

En partance pour le cimetière, les porteurs du cercueil, font soudain demi tour et foncent dans la foule, pour dit-on démasquer le ou les tueurs. Le cercueil toupille avec les porteurs et met le cap sur la cour familiale du défunt.

Sur les lieux, des membres de la famille seront soumis à un rituel : celui qui consiste pour chacun à frapper le cercueil avec des brindilles de balai, tout en demandant au défunt de réagir si l’on est coupable. C’est ainsi qu’à la surprise générale le mort décide de « parler ».

Le cercueil se lance dans le village. Le domicile d’une sexagénaire isolée au milieu du village est vite repéré par les porteurs. Surtout que cette pauvre dame, il y a quelques temps, était accusée d'être à la base de plusieurs décès dans le village et surtout celui de ses enfants. Pour la foule de jeunes surexcités, les porteurs sont dans le vrai. Le village est en branle. « Guerrier !! Guerrier !! », scandaient-ils.

Le sort de la vieille dame sera fatal. Le cercueil démolit d’abord la baraque qui lui servait de dortoir. Elle est percutée ensuite par le cercueil à plu- sieurs reprises avant de finir enfin sous le cercueil. Selon les porteurs, c’était la volonté du cercueil de tuer la vieille qui serait le cerveau des sorciers du village. Vrai ou faux? La cruauté est à son comble.

Coincée sous le cercueil, la pauvre dame se débat en pleurs. Mais personne n’ose lui venir en aide sous peine de subir le courroux de la foule qui chantait et dan- sait de joie. Au bout de quelques minutes, elle rend l’âme. Une fin tragique qui ouvre un épisode juridique. La Gendarmerie de Dabou, alertée, se serait saisie de l'affaire. Quant au défunt, il a été finalement enterré dans la soirée. Quelle affaire ?

Landry ZAHORE

Allo Police