Le phénomène du ''bôrô d’enjaillement'' (jeu de cascades sur un autobus en marche) vient d’être ressuscité par des élèves du lycée municipal d’Attécoubé.

Depuis presqu’une semaine, il ne se passe pas un jour sans qu’ils s'adonnent à des cascades sur le toit de ces mastodontes en marche, risquant ainsi leur vie. Si jusqu’à présent, tout se passe « bien » pour eux, les forces de l’ordre ne veulent pas attendre que le pire se produise pour agir.

C’est pourquoi, le mercredi 22 octobre 2014, à la « demi-finale » programmée en attendant la finale vendredi, des dizaines d’élèves participaient aux phases éliminatoires pour choisir les guerriers, selon des sources sécuritaires. Mais ce jeu de la mort est suivi de près par des militaires marins qui aussitôt tentent d’y mettre fin avant un drame. Les nombreux lycéens tout comme leurs camarades admirateurs non contents s’acharnent sur l’un des militaires, notamment, le quartier-maître Dou Bi Tra Gérard. Il est pris à partie, roué de coups par une horde d’élèves surexcités.

Très remontés face à l’humiliation subie par leur collègue, un détachement de militaires-marins effectue une descente musclée dans les environs du lycée municipal d’Attécoubé tout comme au débarcadère d’Abobo-Doumé. Ils procèdent à l’arrestation de trente deux (32) élèves et les conduisent à leur base de Locodjro située non loin de là. L’information parvenue au lycée, c’est la colère et les milliers d’élèves décident de paralyser les cours. Une marche est même prévue sur la base militaire.

Les éléments du commissariat de Police du 28ème arrondissement, avec à leur tête leur chef de service se rendent à la base navale de Locodjro. Sur place, ils négocient et obtiennent finalement la libération de la trentaine d’élèves. C’est en triomphe que ces élèves sont accueillis avec ferveur dans leur établissement où les cours ont finalement repris.