Un cas de parricide s'est produit à Yopougon-Andokoi. Un jeune ressortissant burkinabé âgé de 27 ans et répondant au nom de Kassamédo Mohamed a tué dame Zoungrana Pirga 60 ans, qui n'est autre que sa propre génitrice. Mais qu'est ce qui peut bien motiver un tel acte à l'égard de sa propre mère ? Le criminel lui, pense avoir de bonnes raisons. De quoi s'agit-il donc?

En effet, nous disent nos sources, dans l'après-midi du lundi 3 novembre 2014, Kassamédo Mohamed qui exerce l'activité de mécanicien, propose à sa mère d'aller faire un tour à bord du véhicule au volant duquel il se trouve. Avec des airs de gentil petit garçon, il explique à sa maman qu'il veut lui faire découvrir quelques merveilles de la ville d'Abidjan. Heureuse de cette proposition venant de son « fiston ", la sexagénaire monte à bord du véhicule. Les instants suivants, voici la mère et le fils partis.

Peu de temps après, le véhicule se retrouve à Andokoi, un quartier populaire de la commune de Yopougo_ Mais parvenu non loin du dépôt de la Sotra, presqu'à l'entrée même du garage du bureau de gestion des véhicules administratifs, on voit subitement dame Zoungrana Pirga tomber de la voiture de , son fils, Etendue sur le bitume et étourdie, elle n'a pas le temps de se relever, Un véhicule de type 4X4 fonçant à vive allure, est surpris par la présence de la vieille dame sur la chaussée. Trop tard pour l'éviter.

C'est donc de plein fouet, que le véhicule en question, conduit par K. Yacouba, un autre mecamclen, percute avec une rare violence, la malheureuse. Grièvement blessée, dame Zoungrana Pirga demeure inerte. Des populations accourent et s'en prennent violemment à Kassamédo Mohamed le fils de la pauvre femme. Ces témoins de la scène sont convaincus que dame Zoungrana Pirga n'est pas tombée accidentellement de la voiture de son fils. Ce dernier l'en a plutôt éjecté délibérément.

Alors que les populations écoeurées, battent le jeune homme avec l'intention claire de le tuer, ce dernier est sauvé in extrémIs par un équipage du Ccdo qui l'extirpe des mains de ses bourreaux. Il est ensuite conduit dans les locaux du commissariat de police du 23 ème arrondissement. Interrogé en ces lieux, Kassamédo Mohamed fait de graves aveux qui vont exactement dans le sens de ceux qui le tabassaient violemment, A l'en croire, son acte est bel et bien délibéré, Et comment le justifie-t-il ?

Selon ses propres explications, sa vie n'est émaillée que d'ennuis, Tout ce qu'il fait, ne lui réussit pas, Son quotidien rime avec galère, Même quand il gagne un bon paquet de fric, il gaspille celui-ci dans des dépenses à la limite de l'absurde, Et c'est chaque fois le retour à la case de départ. Alors, pour comprendre tous ces tourments dans sa vie, il prend attache avec un marabout. Et à l'en croire, celui-ci lui révèle que sa mère est une redoutable sorcière et que c'est bien elle, qui par des procédés mystiques, est à la base de tous ses échec sociaux.

Et pire, note-t-il, le soit-disant voyant lui signifie qu'au final, sa génitrice veut lui donner la mort pour qu'il serve de ripaille à sa confrérie. C'est donc au regard de ces prétendues révélations, qu'il décide alors, de prendre les devants en éliminant sa mère, avant qu'elle n'ait sa peau. A cet effet, il met en place un plan consistant à rouler sa maman dans la farine en lui faisant miroiter une balade en voiture. Alors, en chemin, à travers le rétroviseur interne de sa voiture, il voit un véhicule de type 4X4, venant à toute vitesse.

Et pour lui, c'était l'aubaine. Il éjecte sa mère de sa voiture avant que cette dernière ne soit écrasée par le véhicule en question. Puis, de faire croire à un accident. On peut dire en tout cas, que son crime, il l'a réussi. Vu que sa mère évacuée aux urgences du Chu de Yopougon, ne survit hélas pas à ses graves blessures, Kassamédo Mohamed attend donc de répondre du parricide auquel il octroi e un caractère paranormal. Quelle folie!

KIKIE Ahou Nazaire