A 75 ans, Sawadogo Dassamé Boukaré va faire face aux dures réalités de la prison. Lui qui est suspecté du meurtre de dame Salimata Zida, sa compatriote burkinabé, âgée de 34 ans. Les faits ont eu lieu à « Laminedougou », campement du village de Dapéoua à 15 Km de la ville de Buyo.
De fait, nos sources expliquent que le vendredi 28 novembre 2014, Tiemdé Boukary, un autre Burkinabé, se rend dans sa plantation pour y travailler. Avec lui, ses deux concubines dont Samilata Zida la plus jeune. Plus tard, la petite famille éprouve le besoin de se restaurer. Alors, les femmes se mettent à éplucher les tubercules d'igname et de manioc déterrés à l'instant, pour préparer le repas.
A cet effet, à la demande de son mari, Salimata Zida va recueillir de l'eau dans une petite source qui passe dans le champ du vieux Sawadogo Dassamé. Un vieillard, connu de son entourage, pour être méchant et pas sociable. Mais alors que la jeune femme est sensée revenir sous peu, elle ne pointe toujours pas du nez. Et cela, de longues minutes durant.
Alors, le mari Tiemdé Boukary décide de comprendre pourquoi sa femme traîne les pieds. Et imaginant qu'elle se fait sans doute contrer fleurette par quelqu'un d'autre en chemin, il est en rogne. Mais sur place, la réalité est toute autre. Elle est même tragique. Le corps sans vie de sa femme, baignant dans une mare de sang, la tête presque tranchée. Le pauvre mari donne l'alerte. Les voisins accourent.
Parmi eux, le vieux Sawadogo Bassané. Tous constatent avec ahurissement la scène macabre. Mais un détail va attirer l'attention des autres. C'est que le fils du vieux Bassané, retrouve la machette ensanglantée traînant près du corps. C'est certainement l'arme du crime. Une machette qu'il dit être la sienne et que son père lui avait à l'instant emprunté au moment où lui se rendait au champ. Du coup, les soupçons se tournent vers le vieil homme.
Ce dernier, incapable d'expliquer la présence de la machette là, achève de convaincre sur sa culpabilité, lorsqu'il tente de prendre la fuite. Mais il n'a plus ses jambes de 20 ans. Il est donc appréhendé et mis à la disposition des forces de l'ordre. En attendant qu'il éclaire lui-même sur le mobile de son acte odieux, l'on avance que, méchant qu'il est, il n'a pas admis que Salimata Zida vienne s'approvisionner en eau, dans le marigot donné pourtant par la nature et qu'il croit être sa propriété privée.
T.Mario ( Correspondant de retour de Buyo)
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