«La dette coloniale » que les brouteurs font payer aux Blancs en les arnaquant via Internet est chèrement payée par les enfants. Il ne se passe plus un jour sans que des mômes ne soient retrouvés assassinés, le corps atrocement mutilé.
La semaine dernière a été particulièrement tragique. Alors qu’au quartier Koweit (Yopougon), le petit Esso Meless, à peine 6 ans, était retrouvé égorgé et vidé de son sang par un brouteur qui a été interpellé, à Abobo PK 18, un autre enfant payait de sa vie cette même barbarie.
Il s’agit de Sylla Safi, âgée de 11 ans. Cette gamine qui vivait chez sa tante Oumou Kouyaté, a été retrouvée morte décapitée et vidée de son sang. Son corps a été retrouvé dans un ravin non loin du pont reliant PK 18 au carrefour N’Dotré.
Selon un proche de la famille que nous avons rencontré, le jour de la découverte macabre, c’est-à-dire le samedi 13 décembre dernier, l’infortunée se rendait aux environs de 6h dans une décharge non loin de la maison, pour y déverser des ordures ménagères. Et c’est chemin faisant que la gamine a rencontré le monstre ayant pactisé avec le diable pour lui ôter la vie.
Pour l’heure, personne ne sait qui est l’auteur de ce crime crapuleux. Mais, face à une mort aussi violente, les riverains ont juré d’assurer leur propre sécurité si l’Etat ne le faisait pas face à la poussée des «Brouteurs» qui s’adonnent à de telles pratiques inhumaines en cette fin d’année pour, disent-ils, encaisser ‘’leurs dettes coloniales’’.
D’ici là, les éléments du commissariat du 32ème arrondissement de police ont été saisis pour enquête. En tout cas, à Abidjan l’on se demande s’il n’urge pas qu’on ferme les cybercafés, lieux où vont les «Brouteurs» pour arnaquer les Blancs. Raison pour laquelle, ils ont recourt aux crimes rituels.
Depuis ce mois de décembre, c’est le quatrième assassinat d’enfants qui est enregistré sur les bords de la lagune Ebrié. Le 01er décembre, l’on enregistrait la disparition du petit Jean Aurélien David Koffi âgé de 9 ans qui a été enlevé à sa sortie d’école à Yopougon Ananeraie.
Il a été retrouvé assassiné, 72 heures plus tard, et vidé de son sang au village de Lokoa. Puis le 09 décembre, ce fut le tour d’un autre enfant, Mareau Bénitier, tué par un brouteur au nom de Bolé Kodo Frédy qui a été mis aux arrêts. Bref, si l’enfer existe, c’est sûr que ces tueurs d’enfants y ont leurs places.
A.C.
Le Sursaut
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