Il ne faut pas tenter le diable ; dit l’adage. Pour ne l’avoir pas compris, Natacha I. vient de l’apprendre à ses dépens. Dans la soirée du mercredi 17 décembre dernier, cette jeune fille qui était drapée dans ses habits qui laissaient apparaitre les parties les plus intimes de son corps a fait l’objet de violence par un groupe de jeunes désoeuvrés à Samaké.

Tout à commencer quand la jeune fille est arrivée au niveau du carrefour, dans les périmètres de la nouvelle boulangerie de “Sococe’’ d’Abobo en construction. Ce lieu ne désemplit jamais ; car bouillonnant de monde de jour comme de nuit. Une zone de prédilection des désoeuvrés qui commettent des vols à l’arrachée. Et c’est précisément des oisifs de la société qui interpellent Natacha qui leur tapent à l’oeil. D’ailleurs, dans un langage qui leur est propre, ils ne manquent pas de dire à cette dernière qu’elle donne dans la “provocation’’ avec ses tenues trop courtes.

La jeune demoiselle fait la sourde oreille. Mais, la détermination des jeunes vagabonds ne s’ébranle pas pour si peu. Après les agressions verbales, des jeunes téméraires lui coupent la trajectoire avant de tenter de la déshabiller. «Tu es une prostituée ou quoi ? Nous, on ne nous tente pas sur notre territoire. On va t’aider à te déshabiller…», lancent les truands qui montrent ainsi leur détermination à ‘’apprendre les bonnes manières’’ à cette audacieuse. Ces délinquant optent de la déposséder de tous ces biens (argent, bijoux et téléphones mobiles) d’abord avant de s’occuper d’elle.

Mais, l’attroupement autour d’elle a fini par attirer la curiosité de bonnes volontés qui ont, vite, alerté une patrouille du Centre de commandement des décisions opérationnelles (Ccdo) qui passait à cet endroit. Et c’est eux qui ont pu sortir la jeune dame de cette mauvaise passe. Mais un constat est saisissant. Les vêtements de la jeune fille ont été mis en lambeaux. Prise de pitié, Natacha a reçu un morceau de pagne de la part d’une jeune dame pour se protéger le corps et poursuivre son chemin.

Adama Coulibaly

Le Sursaut