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30 Déc

Grand-Morié : Partie répondre à un rendez-vous, Une veuve tuée et jetée nue dans la rue

Assi Chiépie Léontine, 45 ans, originaire de Lobo-Akouzin, dans la sous-préfecture d’Adzopé, ne fêtera pas cette fin d’année 2014. La pauvre veuve qu'elle est, a été tuée à Grand-Morié, localité située à une douzaine de kilomètres d’Agboville. Mais que s’est-il passé ? C’est pour tenter d’avoir des réponses, que nous nous sommes rendu, le jeudi 25 décembre 2014, sur les lieux du crime.

Selon des informations concordantes, le lundi 22 décembre 2014, aux environs de 17h, Chiépie Léontine, après avoir reçu un coup de fil, part répondre à un rendez-vous. Elle en revient des minutes plus tard avec un sachet contenant un demi-kilo de riz et de l’huile. Elle explique à ses enfants que cette provision qui servira de dîner, provient d’un boutiquier du village. Puis d’ajouter que son bienfaiteur lui a fixé un autre rendez-vous à 22h à sa boutique, pour recevoir de l'argent.

En tout cas, Léontine en est très ravie. À 21h30', elle va à la rencontre du boutiquier tout en promettant de rentrer aussitôt. Mais alors que ses enfants l'attendent pour dormir, elle ne rentre point. Aux alentours de 5h du matin, sa fille aînée Y.S Estelle qui se réveille, est toute inquiète. Vu que sa génitrice n'a jamais découché. Alors, elle part à sa recherche à travers les rues de ce quartier paisible dénommé « Mda’mbo » en langue locale ou « j’ai fermé ma bouche » en français.

Mais les recherches sont vaines. Plus tard, l’une des petites sœurs de la coiffeuse rentre à la maison en pleurs. Elle explique que le corps sans vie d’une femme a été découvert au cœur du village, sur la rue principale de Grand-Morié, non loin de la boutique de celui qui aurait invité leur mère la veille. Les deux jeunes filles, malgré tout, espèrent qu'il ne s'agit pas de leur génitrice.

Hélas, sur place, en voyant le corps, elles s'effondrent. Sur le cadavre de leur maman, entièrement nue, on voit des égratignures sur la cuisse gauche. Ce qui laisse voir qu'elle a été traînée une fois tuée. Toujours selon les informations reçues, les traces laissées sur le sol conduisent jusqu'à la boutique de celui que la défunte était allée rencontrer. Ce dernier indique même aux villageois que les vêtements de la défunte se trouvent non loin du mausolée de feu Ernest Boka.

Là, en ce lieu, l’on trouve effectivement les vêtements de Léontine. Mais aussi, le pied droit d’une chaussure pour homme. L’autre pied de cette chaussure se trouve curieusement accroché à un des piliers du hangar de la boutique. Pendant que la population se perd dans les supputations pour tenter de comprendre ce qu'il s’est passé, le boutiquier dont le nom ne nous a pas été révélé enfourche son vélo et part poursuivre ses activités commerciales.

Nos sources précisent qu’à plusieurs occasions, l’on l’a entendu accuser Léontine d’infidélité alors qu’il soutient satisfaire tous ses besoins matériels. En réalité, il se susurre dans le village que depuis la mort de son mari, Yatté Jacob, instituteur avec qui elle a eu sept enfants, Léontine vit la disette. Elle peine à nourrir la famille. C’est dans ces conditions de détresse, qu’elle a accepté les avances du commerçant qui piaffait d’envie de jouir du charme et des rondeurs de la veuve.

Ainsi, les deux passent très souvent de bons moments ensemble. Bref ! Sur le coup de 11h, après le constat d’usage effectué par la gendarmerie d’Agboville, le corps de la veuve est enlevé et déposé à la morgue. Un corps qui porte une entaille au niveau du plexus solaire et des traces d'étranglement à la corde au cou. Au demeurant, au regard d'indices accablants, le boutiquier suspect est arrê- té pour nécessité d'enquête. La gendarmerie est à pied d’œuvre pour tout comprendre du crime.

Célestin KOUAME (Correspondant région de l’Agnéby-Tiassa)

 

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