Élève en classe de 5ème dans un établissement scolaire à Béttié, une jeune fille de 16 ans, à qui on va donner le prénom Agathe, gardera certainement un réel goût amer de son passage à Abidjan.
En effet, la pauvre gamine y a été soumise à un viol collectif. Sur les faits, nos sources expliquent que malgré son jeune âge, Agathe fait preuve d'une véritable conscience, souvent denrée rare chez des personnes pourtant adultes. A son âge donc, elle se soucie des études de sa sœur cadette pour laquelle elle se bat également.
Alors, à l'occasion des congés scolaires qui viennent de prendre fin, au lieu d'aller frapper aux portes des « tanties » et autres « tontons » bien des fois désagréables, elle décide de gagner l'argent à la sueur de son front. Du fric qu'elle entend utiliser pour financer les frais d'écolage de sa sœur en classe de Cm2.
Ainsi, elle débarque à Abidjan où elle dépose son bagage chez un parent. Puis, elle va « se chercher » comme on le dit. La chance lui sourit et elle obtient un job temporaire de distribution de prospectus pour le compte d'une petite société. Et au final, elle est rémunérée à hauteur de la somme de 37 000 F Cfa. C'est largement suffisant pour ses objectifs.
Le jeudi 25 décembre 2014, jour de la fête de Noël, elle se rend à Adjamé pour effectuer l'achat d'un cadeau. La nuit est à présent tombée, lorsqu'elle décide de rentrer à la maison. A l'en croire, alors qu'elle se tient en bordure de route, attendant un véhicule de transport, un taxi-compteur qu'elle dit immatriculé 3950 FR 01, vient garer à son niveau.
Lorsqu'elle donne sa destination et son prix pour la course, le chauffeur n'y voit aucun inconvénient et l'embarque. Sans qu'elle ne le sache, un piège vient ainsi de se refermer sur la malheureuse jeune fille.
Alors, au lieu d'être conduite là où elle voulait, le taximan condamne plutôt les portières de son véhicule, non sans sortir une arme. Il menace de l'abattre, si jamais elle tentait de le contrarier. C'est ainsi qu'il l'entraîne jusque dans la forêt du Banco où attendent trois de ses complices.
Des complices qui venaient de violer une dame, certainement enlevée dans des conditions similaires. Cette pauvre femme, nue, est étendue au sol, bâillonnée, avec les mains ligotées. Poursuivant son récit à faire pitié, selon nos sources, Agathe soutient que les quatre hommes la détroussent de son téléphone-portable et de son argent.
Puis, à tour de rôle, les trois complices du chauffeur de taxi la violent. Tous satisfaits à pré- sent, le chauffeur et l'un des criminels embarquent de nouveau avec elle dans le taxi et vont la larguer à Yopougon. Elle y passe le reste de la nuit, à la belle étoile, en plein marché de Siporex.
Plus tard, soit le samedi 27 décembre 2014, sur conseils de proches, elle va porter plainte contre inconnus au commissariat de police du 1er arrondissement. Une enquête est en cours.
Madeleine TANOU
Voir aussi
- Clôture du FEMUA 15: A'Salfo et ses équipes visitent le poste de péage de Tiébissou
- Culture : des artistes ivoiriens renforcent leur capacité
- FEMUA 15: La ministre Françoise Remarck se réjouit de la qualité du travail accompli par A'Salfo
- Cinéma : projection à Abidjan en avant-première de la comédie romantique '' Marabout Chéri ''
- Côte d’Ivoire : démarrage officiel des inscriptions au concours de la Fonction publique le 24 avril prochain (Ministre)