Coulibaly Karim, 26 ans, chauffeur de taxi à Daloa, est prévenu pour mauvais stationnement et rébellion, dans la journée du mercredi 24 décembre dernier. Le 30 décembre dernier, il était devant le juge pour répondre de ses actes.

Le jour des faits, le chauffeur se trouvait sur l’une des artères principales de la ville. On ne sait pas pour quelle raison, il a stationné d’une façon maladroite, bloquant la circulation. Aux autres chauffeurs qui s’en plaignaient, le chauffard ne manque pas de lancer des invectives.

Et c’est cette arrogance qui va attirer l’attention des éléments de la police nationale en charge de réguler la circulation. Sommé de bien garer, ce dernier se montre encore intraitable. Coulibaly Karim refuse d’obtempérer. Pis, il leur lance également des propos désobligeants.

Pour rappeler au chauffeur que la société est régie par des lois, et que l’inobservance des règles élémentaires du code de la route (source de graves accidents) est punie par la loi, les policiers l’ont immédiatement interpellé.

A la barre du tribunal, le prévenu a adopté un profil bas. Il a feint de regretter son acte, lui, qui se jouait les Zorro quelques jours plus tôt. Après en avoir délibéré, le tribunal l’a condamné à six mois de prison avec sursis, 50 mille Fcfa d’amende.

Cette tribune a permis au président de l’audience, Jules Angan, d’en appeler à la conscience et à la sagesse des chauffeurs. S’appuyant sur des statistiques de la direction du Centre hospitalier régional de Daloa, il a indiqué que 70 % des malades reçus dans le service des urgences proviennent des accidents de la circulation.

Touré Tiany (correspondant régional)

Le Sursaut