Depuis jeudi, la nouvelle défraie la chronique dans la capitale politique. Kouassi Jessica Marie Cédrine, 24 ans, a donné la mort à son nouveau-né en le jetant dans le W-C (type puits profond) au quartier Dioulabougou, près du marché Mô-Faitai.

Il était six heures du matin ce jour lorsque la jeune fille, seule, met au monde un bébé. Craignant la réaction de ses parents, elle s’en est débarrassée en le jetant dans le trou, jurant devant les policiers que le bébé est mort né.

Dans sa déposition au 2ème arrondissement, la mère indigne soutient avoir, pendant neuf mois, caché sa grossesse à ses parents en attachant son ventre régulièrement avec un pagne. Mère d’un précédent enfant qui lui a valu la colère de ses parents, elle ne voulait plus, d’après ses dires, revivre la même expérience douloureuse.

A la naissance de sa fille, elle l’a mise dans un sachet avant de la jeter dans les WC. Le lendemain vendredi, aux alentours de 14heures, une odeur pestilentielle de cadavre envahit la cour. Les voisins font appel aux sapeurs pompiers.

Ces derniers, à leur tour, avertissent la police qui met aux arrêts la nourrice. « Nous considérons que c’est un cas d’homicide. Rien ne prouve que l’enfant soit mort-né. C’est elle seule qui sait si l’enfant était vivant ou mort. Dans tous les cas même s’il est mort-né, il a quand même droit à une sépulture », a expliqué le préfet de police, Sanogo Ismaïla, pour justifier son interpellation.

Selon les riverains, tout le monde dans le quartier et ses parents en premier lieu savaient qu’elle était effectivement enceinte. Ils soutiennent qu’elle a menti à la police croyant pouvoir s’en sortir. Kouassi Jessica Marie Cédrine répondra de ses actes devant le tribunal de Toumodi où elle sera déférée ce mercredi ■

T.Y.D