Les populations de Kébékro (10 km de Grand-Lahou), petit village qui donne sur le fleuve Bandama, ont fait une découverte macabre, le 2 janvier 2015, aux premières lueurs du jour.

Il s’agit du corps nu et affreusement mutilé d’un jeune homme d’une vingtaine d'années, étendu dans les herbes qui bordent cette eau. Les membres supérieurs et inférieurs sont solidement attachés à l’aide de cordes. Aussi, une large entaille faite à l’arme blanche, est-elle constatée au niveau de la nuque. Pour couronner toute cette besogne macabre, le sexe du pauvre garçon est tranché et emporté.

Mais qu’est-ce qui a poussé ses bourreaux à poser un acte aussi ignoble ? S’agit-il d’un crime rituel ? Sur ce volet, les commentaires concordent. Certains semblent même reconstituer les faits.

Selon ces derniers, ce jeune garçon qui serait enlevé par des ravisseurs aurait été conduit au bord du fleuve Bandama. Là, il aurait été frappé à la machette au niveau de la nuque. Pour l’empêcher de trop s’agiter, ses bourreaux auraient ligoté ses quatre membres avant de lui sectionner ses parties génitales. Puis le corps, affreusement mutilé, aurait été balancé dans le fleuve. D’autres avancent qu’il s’agirait plutôt d’un vulgaire bandit qui aurait été pris à partie par ses victimes, qui lui auraient fait subir un traitement inhumain, avant de le jeter dans le fleuve.

Une troisième thèse avance que le jeune homme, certainement un pêcheur, aurait été surpris sur l’eau par des agresseurs qui l’auraient liquidé avant de lui arracher ses parties génitales devant servir de rituel dans le milieu des pêcheurs. Au final, comment expliquer véritablement cette affaire ? C’est pour en éclairer toutes les zones d’ombre, que les éléments de la gendarmerie de Grand-Lahou ont ouvert une enquête, après le constat d’usage en présence d’un médecin légiste.

Le corps, qui pour sa part n’a pu être identifié, a été enterré au bord du fleuve, conformément à la tradition. Notons qu’à ce jour, aucune plainte faisant état d’une quelconque disparition n’a été déposée à la gendarmerie de la localité. Et cette affaire ne fait qu'à en rajouter à la psychose des enlèvements, qui maintient le pays dans une totale frénésie.

Norbert NKAKA (Correspondant régional)