>
02 Mar

Man/ Pour une fille : Des FRCI tabassent un homme à mort

Dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 février 2015, des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont encore fait encore parler d’eux. De la plus mauvaise des manières. Ils ont tabassé un jeune homme qui est mort à la suite de ses blessures, fracture de l’os crânien et double fracture de la jambe gauche, dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 février 2015 à 2 h du matin.

Selon Bakayoko Youssouf, l’ami de Koné Mamadou, la victime, ils avaient tous les deux entrepris de faire une sortie avec la copine de ce dernier, prénommée Sonia. Devant le maquis "Le Privilège", le site choisi pour leur virée, revenu de la boutique où il est allé acheter des cigarettes, il trouve Koné M. dans des échanges houleux avec deux éléments Frci qui demandaient à sa copine de prendre place dans leur voiture.

Pour s’être opposé à ces hommes en tenue, ces derniers, munis de leurs armes, se sont acharnés sur Koné Mamadou, après avoir assommé Bakayoko Youssouf, qui tentait d’intervenir. " J’ai eu mon salut grâce au gros bras du maquis qui, m’ayant vu en sang, m’a mis en lieu sûr", raconte Bakayoko Youssouf.

Avant d’expliquer que son ami, affaibli par les nombreux coups reçus de ses bourreaux, qui semblaient avoir prémédité cette attaque, avaient continué de le cribler de coups, même quand il était au sol, inerte.

"Le spectacle était horrible. Mon ami, inconscient au sol, recevait des coups de cordelette, de pieds et que sais-je encore. Pourtant il saignait abondamment. Mais son état n’a pu attendrir les deux militaires, qui à mon avis étaient spécialement venus l’achever cette nuit-là. Ces deux individus sont Dosso Vafoungbé dit Le King et un certain Coulibaly du Bataillon de sécurisation de l’Ouest(BSO)", a révélé Bakayoko Youssouf.

Il expliquera que la bastonnade terminée, il avait demandé la clémence d’un motocycliste de passage, qui l’a aidé à conduire son ami mourant à l’hôpital. Après les premiers soins reçus, la famille de la victime a décidé de la conduire chez un guérisseur, pour trouver solution à la jambe fracturée doublement.

Sur les lieux, le guérisseur a, en plus des fractures de la jambe gauche de la victime, remarqué que l’os crânien était brisé. Il a donc conseillé aux parents de Koné Mamadou la voie de l’hôpital pour des examens. Mais au Chr de Man, les médecins indiquent que son état nécessite son transfert à Abidjan.

Malheureusement, le jeune Koné Mamadou va rendre l’âme à 2 h du matin le vendredi 20 février. Koné Ibrahim, l’aîné de la victime, entend poursuivre Dosso Vafoungbé et son acolyte Coulibaly en justice. Car, a-t-il soutenu, ils ne sont pas à leur premier crime. Et ce, à cause de la même Sonia, qui, pour lui, est leur complice.

Car, dira-t-il, elle a fait croire aussi bien à ses parents qu’à ceux de Koné Mamadou, qu’il a été victime d’un accident de la circulation. Il a fallu le témoignage d’une femme burkinabé, commerçante, témoin oculaire de la bastonnade de son unique frère, pour qu’on sache la vérité.

Togbé Jean (Correspondant Régional)

Le Sursaut

Nouchi.com © 2000-2013 Weblogy Group Ltd. Tous droits réservés.

Connexion

Facebook API keys need to be provided to have Facebook connect work