A.H, ressortissant français et directeur d'une société de la place, est un dur à cuir. Lui qui a dérouté un voleur à la roulotte, qui croyait se jouer de lui. C'était le mercredi 4 mars 2015. Ce jour-là, indiquent nos sources, le patron de société se rend au Plateau où il effectue des courses.

Mais avant, à cause de ces nombreux voleurs qui pullulent au cœur du Plateau, il confie la garde de son véhicule à un « djosseur de naman » 'surveillant de véhicule) répondant au nom de Aboubacar Kamissoko. Plus tard, de retour, il file quelques sous à ce garçon, pour service rendu.

Mais le Français va comprendre qu'il venait de se faire doublement entuber par un mauvais garçon qu'il prenait pour un bon ange gardien, et qui méritait récompense. En effet, A,H, qui embarque dans sa voiture, constate, à mi-parcours, que son sac, contenant son téléphone-portable et un ordinateur-portable, est porté disparu.

Pourtant, ce sac était bel et bien à l'intérieur de son véhicule, dont il a également pris soin de verrouiller les portières avant ses courses. Devant ce constat loin de faire son affaire, le directeur de société rebrousse tout de suite chemin.

A sa vue, Aboubacar Kamissoko qui réalise qu'il est démasqué, s'engage tout de suite dans un sprint. Mais le Français ne le lâche pas. A bord de sa voiture, il se lance aussitôt à sa poursuite. Et en bordure de la lagune, il rattrape le suspect sur lequel il met la main en définitive avec l'aide d'une patrouille de police.

Interrogé sur les faits de vol à la roulotte, le fuyard les nie. Mais alors, que se reproche-til, pour qu'il prenne la fuite, à la vue de la victime ? Cette attitude qu'on peut aisément comprendre, fait de ce surveillant de véhicules, un homme loin d'être à l'abri de tout soupçon. Et c'est pourquoi, il est conduit et bouclé dans les locaux du commissariat de police du 1er arrondissement.

Madeleine TANOU