A seulement 14 ans, la petite T.M, ressortissante burkinabé, a déjà perdu sa virginité. Et pis, elle porte une grossesse qui n'est pas loin d'être à terme. Et aussi odieux que cela puisse être, l'enfant qu'elle va mettre au monde est issu d'un viol.

Plus révoltant, l'acte immonde est l'œuvre de son voisin de quartier et compatriote Silima Yama alias Alidou, père de 12 enfants. A 50 piges et mari de deux femmes, l'homme a encore de la « dynamite » dans les reins et une soif sexuelle, loin d'être étanchée. Il vient donc de le prouver à cette « chair fraîche ».

Nos sources nous rapportent, en effet, que c'est depuis l'âge de 6 ans que la petite T.M vit avec sa grand-mère aux 2 Plateaux, dans le quartier précaire situé à l'arrière du camp de gendarmerie d'Agban. C'est désormais à sa mémé qu'échoit son éducation. Une éducation pour s'insérer rapidement dans le tissu social. Vu que la môme ne sait pas du tout ce que c'est qu'un banc d'école.

Tous les jours, elle accompagne sa grand-mère vendre de la graine de palme au petit marché du quartier. Elle mène sa vie dans l'insouciance totale d'une gamine de son âge. Le temps passe et elle grandit. Mais ce qu'elle ignore, c'est que le « tonton » d'à côté, Silima Yama alias Alidou, suit son évolution physique de près. Tout le temps, il l'arrose du regard comme pour la faire « pousser » rapidement. Parce que lui, a un plan, et attend que le « fruit » soit mur tout simplement.

Le temps passe avec tous les changements physique qu'il opère sur la petite T.M. Cette dernière a maintenant 14 ans. Elle est encore largement mineure, mais Silima Yaha ne peut plus attendre. Cela fait huit ans qu'il patiente. Pour lui, il est bien temps maintenant qu'il profite de la saveur de cette « chair fraîche ». Ses deux femmes, usées par le temps et l'âge, n'exercent plus d'attrait sur lui. Lui, se sent bien jeunot pour s'offrir les charmes d'une minette.

Alors, un de ces jours du mois de mars 2012, profitant de l'absence de ses deux concubines et de sa nombreuse progéniture, partie à la recherche du bien-être quotidien, l'homme se rend au marché du quartier. Il se présente à l'étal de la grand-mère de l'adolescente et commande de la graine de palme pour 500 F Cfa. Puis, après avoir payé, il tourne le dos.

Non sans demander à la vieille vendeuse qu'il faut que ce soit T.M qui vienne lui livrer la marchandise à domicile. La grand-mère n'y voit aucun inconvénient. Que craindre de ce voisin et compatriote qu'elle connaît depuis longtemps et qui est comme un frère ? Les instants qui suivent, sa petite fille s'exécute. Sur place, Silima Yama invite la mineure à déposer la boîte de graines dans son salon.

Et là, curieusement, il referme la porte sur les deux. Que se passe-t-il ? En tout cas, de longues minutes plus tard, la petite fille ressort de chez Silima Yama. Elle a le visage défait et va rejoindre sa grand-mère qui ne remarque rien de son apparente souffrance. Les choses en restent là. Et les mois passent. Là, c'est une voisine de quartier qui, voyant la petite T.M développer tous les symptôme d'une femme enceinte, attire l'attention de sa grand-mère. Cette dernière presse alors sa petite fille de questions. La mineure craque et déballe tout. Elle revient sur ce qui s'est passé il y a des mois, lorsqu'elle est allé livrer la graine à Tonton Yama.

De graves révélations

« Quand j'ai posé la boîte de graines sur la table au salon, Alidou a refermé la porte sur nous. Puis, il m'a empoignée par le bras gauche et m'a entraînée dans sa chambre. Il a arraché ma jupe et mon slip. Mes appels à l'aide, il les a étouffés avec son coussin. Puis, après m'avoir écarté les cuisses à l'aide de ses genoux, il m'a violenté. Les instants suivants, il m'a fortement étreinte. Plus tard, lorsqu'il m'a libérée, je perdais du sang mélangé à du liquide blanchâtre dont je ne sais rien de la nature. Puis il m'a sommée de ne rien dire de ce qui vient de se passer». Voici le récit choquant de la mineure qui ajoute avoir eu peur de tout raconter à sa grand-mère.

A la suite de ses révélations, sa grand-mère réunit deux proches et vont rencontrer Silima Yama. Ce dernier ne nie pas avoir violé la petite fille, avant de supplier que l'affaire ne parvienne pas à sa communauté religieuse musulmane dans laquelle il est fortement impliqué, à ses deux femmes et à ses 12 gosses. Et que si le contraire advenait, il pourrait mourir de honte. Et de terminer par indiquer qu'il va s'occuper de la grossesse de l'adolescente jusqu'à terme.

Mais on le verra, toujours selon nos sources, la promesse du violeur n'était que du vent. Il n'honore guère sa parole. Alors, après l'avoir vainement relancé, la mère de sa victime informée se rend à la préfecture de police au Plateau et porte plainte à la sous-direction de la lutte contre le trafic, l'exploitation des enfants mineurs et la délinquance juvénile.

Le mercredi 17 octobre 2012, la police débarque au domicile de Silima Yama. Il joue la carte de l'intimidation en lançant à l'endroit des hommes du commissaire N'Gatta Adolphe, qu'il est l'Imam du quartier et qu'ils n'ont pas le droit de traiter un guide religieux de cette façon. Mensonges à la vérité. C'est certes un fidèle, mais il n'est pas l'Imam. Il est d'ailleurs désavoué par ses coreligionnaires. Cela fait donc double délit.

En plus du viol sur mineure, il s'est prévalu d'une fausse qualité. Gardé à vue, Silima Yama attend donc d'être conduit devant le parquet. Au delà de l'affaire, c'est le lieu ici pour nous de rappeler les conditions difficiles de travail de la sous-direction de la lutte contre le trafic, l'exploitation des enfants mineurs et la délinquance juvénile.

Cette structure qui a pourtant compétence pour agir sur tout le territoire national n'a, selon nos sources, pas de matériels roulants adéquats. Elle est également en sous-effectif et est dépourvue de matériels de bureau et informatiques. La Première Dame, qui est en avant dans la lutte contre le trafic, l'exploitation des enfants et la délinquance juvénile, sera certainement sensible à cette situation.

KIKIE Ahou Nazaire

Source : linfodrome.com