Décidément, les cyber-escrocs ne manquent pas d’ingéniosité. Et ce n’est pas le sieur Eméka Simon, un ressortissant nigérian, qui dira le contraire. Lui qui a usurpé le titre de ministre de Dieu pour faire des victimes via Internet.

Pour son malheur, il a été épinglé par des agents de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (Plcc), le 22 juillet 2015, dans la commune de Koumassi. De fait, le sieur Eméka s’est taillé une triste réputation dans la cité du maire Raymond N’Dohi depuis bien longtemps. Il est reconnu comme étant un cyber-escroc qui passe le clair de son temps dans les cybercafés.

Munie de ses informations précieuses, la Plcc n’a de cesse de filer l’indélicat individu. Le 22 juillet dernier, l’homme venu de son Nigeria natal a été coincé avec en sa possession un ordinateur et des téléphones portables.

L’extraction des données contenues dans cet ‘’équipement’’ par la Direction de l’informatique et des traces technologiques a permis de comprendre que Eméka Simon opérait à partir d’une fausse identité : Pasteur ‘’Simon Catilas’’ officiant dans le ‘’Ministère international de l’Eglise de Dieu d’Abidjan’’.

Sous cette fausse identité, le cyber-escroc envoyait, à partir d’une fausse adresse mail, des messages à ses correspondants en leur faisant miroiter un faux héritage. En effet, il fait comprendre à ses victimes qu’une tierce personne aurait fait don de son héritage à son ministère de l’évangile et a désigné ses correspondants comme cohéritiers.

Et ce n’est pas tout, le Nigérian demandait à ses victimes de l’argent en vue de régler les frais pour qu’elles puissent entrer en possession de leurs part d’héritage s’élevant à plus de 45.000.000 Fcfa.

En tout cas, le cyber délinquant n’a fait aucune difficulté à reconnaître ses activités compromettantes et répréhensibles qui lui ont permis de recevoir plusieurs transferts d’argent depuis tant d’années.

G. DE GNAMIEN
Le Sursaut