Au petit matin du lundi 29 octobre 2012, il y avait foule dans les locaux du commissariat de police du 20ème arrondissement, à Koumassi-campement. L’attraction était le nommé  Tanoh Koua, ouvrier dans une entreprise en Zone industrielle, à Koumassi. Accusé de tentative d’assassinat sur sa propre femme  T.J, une horde humaine entendait lui faire la peau. De fait, expliquent nos sources, dans la nuit dimanche 28 au lundi 29 octobre 2012, alors que tout le monde est endormi autour d’eux, des appels de détresse, aux alentours de 3h du matin, se font entendre depuis la maison de Tanoh Koua. 

On entendait sa concubine crier :  « Au secours, il va me tuer ! ». Des voisins ne restent pas insensibles à ces appels. Ils foncent au logis de l’ouvrier qu’ils somment d’ouvrir la porte. Que neni. Alors, ils défoncent la porte. Là, ils découvrent T.J, étendue à même le sol, dans une marre de sang. Elle se tient la gorge quidégouline du liquide vital. Son état étant alarmant, son frère T.B qui vit avec elle sous leur toit, l’évacue immédiatement aux urgences du Chu de Treichville. 

Quant à son mari, il est neutralisé par de nombreuses personnes déjà amassées. C’est là que les éléments du commissariat de police du 20ème arrondissement, alertés, viennent le chercher. Interrogé sur les causes des graves blessures sur sa concubine, Tanoh Koua explique.  A l’en croire, selon nos sources, pour des raisons qu’il ignore, sa femme et son beau-frère T.B. lui intiment l’ordre de quitter la maison. Ce à quoi, il ne s’oppose pas, même s’il n’y comprend rien. Il fait donc ses bagages en attendant le matin pour s’en aller. 

Mais alors qu’il est couché dans le lit conjugal, aux environs de 3h du matin, Tanoh Koua dit voir sa femme sortir de la chambre et revenir peu après. Dans la main, elle tient un couteau. Et contre toute attente, avec cet objet dangereux, elle se met à se faire des entailles dans le cou.  Toujours selon l’ouvrier, il intervient énergiquement dans le but de la désarmer. Et c’est là, qu’elle lui fait une entaille dans la paume gauche. 

Mais cette version des faits, sa femme, sauvée par les praticiens d’une morte certaine, la rejette du revers de la main. Elle explique que depuis déjà longtemps, son mari est incapable d’assumer son rôle de chef de famille. Elle crapahute pour faire face toute seule à toutes les dépenses de la maison. Et lui ne se fait aucun scrupule pour se gaver des repas qu’elle concocte. Un tel individu qui ne justifie ses qualités d’homme que seulement dans le lit conjugal, est un fardeau pour elle. 

C’est ainsi qu’elle lui demande de quitter la maison. Une situation qui ne plaît pas à monsieur. La suite, selon elle, son mari opte de la régler dans le sang. C’est ainsi qu’il tente de l’égorger alors qu’elle était endormie. Au regard des deux versions, celle de la dame semble beaucoup plus plausible. C’est pourquoi, Tanoh Koua est arrêté.

Source : Soir Info