Le mercredi 30 octobre dernier les habitants de Koumassi carrefour garage Akwaba ont été témoins d’une scène bien pathétique. La malade mentale qui dormait juste à ce carrefour a accouché en pleine rue. Selon des témoins cela se serait passé aux environs de 2 heures du matin. La démente a accouché d’une belle petite fille dont elle a elle-même coupé le cordon ombilical dans la précarité et la promiscuité de son cadre de vie. C’est le lendemain matin que la majorité des riverains ont constaté qu’elle venait d’accoucher puisqu’elle tenait son nouveau né en main et le serrait contre elle.
De tous les badauds venus regarder l’insolite scène, c’est Dame Kouakou N’Guessan qui a convaincu la nouvelle maman de se rendre au centre de santé le plus proche pour les soins appropriés. C’est ainsi qu’elles sont arrivées au centre de santé communautaire de Koumassi Pangolin, où selon le gestionnaire du centre M. Valentin Beira « tous les soins nécessaires ont été ont été administrés à la mère et à l’enfant». Mais le cas d’espèce étant un cas social, car relevant de la compétence de l’assistance social de Koumassi, la nouvelle maman et sa ille ont été conduites au centre social de ladite commune.
Plusieurs mamans sont tombées sous le charme de la belle petite fille née dans la rue au point où « une Dame, parente à celle qui l’a conduite au centre de santé, a exprimé le souhait de l’adopter », nous a appris Docteur Justin Kouakou, Directeur du centre de santé de Koumassi Pangolin, en nous précisant que « la mère malgré son état ne veut pas du tout être séparée de son enfant, elle a vraiment du mal à s’en détacher ». Pour la question d’adoption, nous apprend le médecin, la Dame intéressée est en contact avec les services de l’assistance sociale et devra suivre la procédure en vigueur dans ce domaine.
La mère et l’enfant sont actuellement à la disposition des services de l’assistance sociale à Koumassi. Dans notre parution N°316 du mardi 30 octobre dernier, la veille de cette scène, nous interpellions sur la misère des malades mentaux en Cote d’Ivoire. Aujourd’hui cette situation pathétique qu’on aurait pu prévenir interpelle une fois de plus la conscience collective sur la dignité humaine qui perd de plus en plus d’importance dans la société actuelle avec ce genre de situations qui interpelle quant à la responsabilité de tous face à la misère du prochain.
Jean Jacques Adadé
Source : La Nouvelle
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