Le village de Gnankagnankassou, situé dans le département de Taabo, a été, le 20 août, le théâtre d’une intoxication alimentaire qui a, vendredi, causé la mort de 4 personnes. Le bilan s’est alourdi, samedi et dimanche, avec six nouveaux cas de décès au Chu de Yopougon, portant ainsi le nombre à 10 sur les 11 victimes.
En effet, Kouamé Kouakou Justin, témoin des faits, par ailleurs porte-parole des victimes, explique qu’après la consommation, dans l’après-midi du jeudi, de la pâte de maïs communément appelée Cabato, 11 membres d’une même famille sont tombés malades.
Selon lui, le chef de famille, Kouamé Kouassi Leonard, 48 ans, sa sœur Kouamé Sotondji Héloïse, 63 ans, qui a préparé le « cabato », son fils Yao Kouassi Espoir, 3 ans, et son neveu Dogni Manassé, 6 ans, ont été les premiers à ressentir d’intenses douleurs au ventre suivies de vomissements incessants.
Conduits la nuit de jeudi au centre de santé de Sokorobo, situé à 5 Kilomètres du village, ceux-ci ont succombé vendredi à leur malaise. Leurs dépouilles ont été transférées à la morgue de l’hôpital général de Tiassalé. Les 7 autres victimes, quant à elles, ont été évacuées, le même jour, à l’hôpital général de Tiassalé avant d’être transférées d’urgence au Chu de Yopougon.
Malheureusement, déplore-t-il, six parmi elles sont décédées samedi et dimanche, malgré les soins. Il s’agit respectivement de Kamaté Amenan, 27 ans, Moutoima Bienvenu, 14 ans et de Kouamé Anne Marie, 18 ans, Kouassi Amoin, 13 ans, Kouassi N’da Jean Marie, 13 ans, et d’un autre enfant.
Ainsi, le seul rescapé, pour le moment, est un autre enfant, toujours hospitalisé au Chu de Yopougon, qui continue de lutter contre la mort. Informé, le préfet du département, Koukougnon Légré, a dé pêché samedi, dans ledit village, une mission conduite par le sous-préfet de Taabo, Diarra Salimata, pour s’imprégner de la situation et apporter la compassion et le réconfort du Président Alassane Ouattara et du gouvernement à la famille éplorée et à toute la communauté villageoise de Gnankagnankassou.
Le sous-préfet a néanmoins conseillé aux populations de mettre hors du village tous les produits chimiques utilisés dans les champs (herbicides, pesticides, etc.) ou dans les domiciles (raticides,etc), qui pourraient être à l’origine du drame.
BELLARMIN YAO KAN
CORRESPONDANT RÉGIONAL
Fraternité Matin
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