Le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida n’est pas d’humeur à plaisanter lorsque des praticiens médicaux se rendent coupables de graves manquements dans l’exercice de leur fonction.

Après la mesure de suspension des deux sages-femmes et de l’ambulancier de garde de l’hôpital général de Marcory, accusé de négligence dans la mort de dame Yaoua Noum Nadège pendant son accouchement, la tutelle vient de frapper fort.

Les trois agents de la santé que le ministère a conduits devant les juridictions compétentes étaient devant le juge du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, le mercredi 18 novembre dernier. Ceux-ci ont été reconnus coupables de la mort de la parturiente et de son bébé le 9 novembre 2015.

Depuis cette date, ils sont écroués à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Pour rappel, c’est le 9 novembre 2015 que Nadège a rencontré tragiquement son destin. Partie donner naissance à son 5ème enfant, elle a été abandonnée par les deux sages-femmes alors qu’elle était en travail.

Résultat, la malheureuse a fait une chute sur son lit d’hospitalisation à la maternité de Marcory. L’ambulancier de permanence qui devrait la transférer aux urgences du Chu de Treichville a traîné les pieds. De sorte que Yaoua Nadège n’a pas survenu de cette chute pendant son évacuation.

Au cours d’une visite à la maternité de Marcory aux premières heures du drame, une délégation du ministère de la Santé a pris des mesures conservatoires avant de promettre des sanctions si la culpabilité des mis en cause était établie.

G. DE GNAMIEN
Source : Le Sursaut