Engagé depuis peu aux côtés de Moussa Bah comme apprenti de minicar communément appelé ‘‘Gbaka’’, Zambahiré Ibrahim n’a pas été ambitieux. Dès son premier jour de travail, il n’a fait que convoiter le téléphone ‘‘dernier cri’’ de de son patron et a fini par se l’approprier.

Ce jour-là, le mercredi 23 décembre 2015, Zambahiré Ibrahim et Moussa Bah sont victimes d’une crevaison sur l’axe Abobo-Adjamé, le tronçon sur lequel ils travaillent. Ils font descendre les passagers, leurs trouvent un autre véhicule et s’attèlent à réparer le pneu crevé.

Le chauffeur sachant que son apprenti est encore novice décide de prendre les choses en main. Il fait lever la voiture à l’aide d’un cric. (Le cric est un instrument de mécanique qui se tourne avec une manivelle, et sert à lever toutes sortes de fardeaux).

Une fois la voiture levée à une certaine hauteur, Moussa Bah se glisse en dessous pour faire quelques petites réparations avant de changer le pneu crevé. C’est ce moment que choisit Zambahiré Ibrahim pour prendre le portable de son patron dans la voiture et s’enfuir discrètement. Le pauvre conducteur s’en est rendu compte bien plus tard.

En effet, étant toujours sous le camion, il a eu besoin d’une clé pour dévisser un boulon, il a donc appelé son apprenti pour le lui remettre, mais en vain. Ibrahim était déjà loin. Quelques jours après le vol, le téléphone étant devenu certainement encombrant, Ibrahim l’a vendu au marché noir à un prix dérisoire de 8.000 Fcfa.

Comme dans ce milieu du transport à Abidjan, les conducteurs de ‘‘Gbaka’’se connaissent plus ou moins, Moussa Bah n’a pas eu du mal à retrouver l’apprenti indélicat. Il en a parlé simplement autour de lui et Ibrahim a été appréhendé quelques jours plus tard.

Incarcéré dans un commissariat à Abobo, puis déféré à la Maca, Zambahiré Ibrahim a comparu devant les juges pour vol d’un téléphone portable. Il a reconnu les faits et demandé pardon. Les juges ayant délibéré l’on condamné à deux mois de prison ferme et 25.000 Fcfa d’amende.

Ange TIEMOKO
Tribune Ivoirienne