Ouattara Daouda, 23 ans, travaille à la résidence d’un cadre du pays, dans la commune de Koumassi. Ayant les yeux plus gros que le ventre, Daouda ne s’est pas empêché un jour de se servir dans tous ces billets de banque sans surveillance qu’il côtoyait quotidiennement dans la maison.

Pour mettre en exécution son plan le vendredi 8 janvier 2016, Ouattara Daouda a attendu un après-midi, pour être sûr de ne pas être pris la main dans le sac. En fait, généralement, chaque après-midi, à l’heure de la pause, entre midi et deux (12h -14h), les autres membres du personnel désertent les salons pour revenir bien plus tard.

Alors, profitant de leur absence, Ouattara Daouda, le jeune majordome de 23 ans met son plan à exécution. Depuis qu’il travaille dans cette résidence, il a remarqué qu’il y a des cartons plein d’argent, disposés dans un coin de la maison et dans lesquels son patron et son épouse se servent régulièrement.

Daouda a donc pris l’un de ces cartons, l’a emballé dans un sachet plastique et est sorti du salon. Comme la résidence est surveillée par des militaires en poste devant le portail, Daouda, pour éviter d’être questionné a jeté son butin par-dessus la clôture afin de le récupérer plus tard.

Mais dans cette dernière action, il est aperçu depuis l’une des chambres de la résidence, par une servante. Elle descend en vitesse pour essayer de rattraper le majordome, afin d’en savoir davantage, mais Ouattara était déjà sorti. La jeune dame alerte donc les militaires en poste sur le comportement suspect de Daouda auquel elle a assisté.

Les militaires rattrapent le jeune homme derrière la clôture, juste au moment où il s’apprêtait à ranger son butin dans son sac. Sur le champ, les militaires le fouillent et retrouvent dans son sachet la somme de 8.000.000 de Fcfa. Du coup, les hommes en arme ont été sans pitié. Ils ont bastonné Daouda. Dans le feu de l’action, ils ont même retrouvé dans ses poches la somme de 150.000 Fcfa.

Déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (maca), le majordome n’a pas fait de difficulté à reconnaître son acte devant les juges. Il a été condamné à un an de prison ferme et 50.000 Fcfa d’amende.

Ange TIEMOKO
Tribune Ivoirienne