L’affaire est sur toutes les lèvres présentement dans la cité de l’arbre céleste. le village de Sidougou-Wontonon (17 km de ouaninou) est, en effet, assiégé en ce moment par un détachement de l‘Escadron de la gendarmerie de touba, selon les informations à nous fournies par un habitant du village.

La raison de cet état de siège remonte au mardi 02 février 2016 lorsque bamba Siaka a tué sa femme à bout portant à l’aide d’un fusil calibre 12. De quoi s’agit-il ? depuis son retour au bercail il y a près d’un an de cela, Siaka qui était vigile de profession dans la capitale politique du pays, a entrepris des travaux champêtres.

Entre temps, il s’était séparé de son épouse diomandé Madegbê. Et pour cause, cette dernière aurait commis l’adultère. la rancune tenace, notre cocu défend à celle qui arrangeait ses nuits de ne plus passer devant sa vue. Mais, la pauvre a du mal à réaliser cela, car ils ont en commun cinq enfants dont deux charmantes filles.

C’est ainsi qu’elle prend le dangereux pari de se rendre à Sidougou dans l’objectif de récolter ses tubercules de manioc qu’elle y avait planté depuis quelques temps. Sur le chemin de retour à touba où elle réside désormais, elle décide de faire un tour dans sa belle-famille pour s’enquérir de la santé de sa progéniture.

Voilà comment l’irréparable va se produire. car elle trouvera dans la cour celui qui avait juré de lui faire la peau. L’ayant donc aperçu, bamba Siaka ne dira mot. il rentre plutôt dans sa case et en ressort avec son fusil calibre 12 avant de tirer à bout portant sur son ancienne dulcinée qui rend l’âme sur le champ.

Ne t’avais-je pas dis de ne plus jamais venir ici ?, aurait-il lancé, le fusil toujours braqué sur le corps inerte. Et c’est la débande dans le village d’autant que le meurtrier menace quiconque cherchant à lui demander des comptes. De guerre lasse, les villageois portent en terre l’infortunée le lendemain, et prennent soin d’informer la gendarmerie de touba.

D’emblée, les hommes en treillis ne réussiront pas à mettre le grappin sur bamba Siaka qui leur aurait même jeté au visage des propos séditieux. ces derniers retournent alors sur leur base à touba, pour certainement reculer pour mieux sauter.

Le hic, c’est que le drame tourne désormais à la tragédie. En effet, le dimanche 07 février, et en colère devant le repli de plusieurs jours des gendarmes, les villageois prennent l’option de mettre hors d’état de nuire le voisin encombrant. Ils vont alors le rejoindre au champ en vue de le neutraliser.

C’est se méprendre sur Siaka qui semble être invulnérable aux balles d’arme à feu. lors de leur battue, en effet, l’un des jeunes du village est appréhendé par l’ex-vigile qui lui sectionne l’une des mains avant de le blesser grièvement à la cuisse.

Au moment où nous mettions sous presse le dimanche à la tombée de la nuit, deux cargos de l’Escadron auraient investi Sidougou-Wontonon en vue d’un ultime assaut devant mettre fin aux agissements du criminel. Avant cela, les villageois ne dorment plus que d’un œil. Ils ne vont plus au champ, de peur de subir la furie de bamba Siaka.

Signalons que des faits similaires sont devenus monnaies courantes dans la région du bafing.

Mory bAh
Correspondant
Tribune Ivoirienne