L’acte posé par Jacqueline K. (la quarantaine), à l’encontre de sa patronne Isabelle (53 ans), suscite encore des interrogations au quartier Madone de Marcory. Suite à une banale dispute, cette serveuse a défiguré sa patronne avec un couteau.

En effet, Jacqueline travaille dans un maquis-restaurant non loin d’une station. La journée, elle aide Lucienne, la propriétaire du maquis à servir les clients. Une fois le restaurant fermé, Jacqueline offre ses services à Isabelle. Une autre dame qui fait des grillades les soirs devant le maquis en question.

Selon les informations reçues, le mardi 2 février, jour des faits, des clients sont installés dans le maquis. Ils boivent et échangent des plaisanteries entre eux. Nombreux sont ceux parmi ces clients qui connaissent Jacqueline. D’ailleurs l’un d’eux, dont le nom ne nous a pas été communiqué, est un habitué du coin. Il se met à taquiner Jacqueline.

Mais cette dernière semble ne pas apprécier et se met à le couvrir d’injures. Isabelle, sa seconde patronne, est embarrassée. Elle était revenue du marché pour faire sa mise en place et commencer le nécessaire, pour ses grillades du soir. Elle interpelle alors son employée Jacqueline sur son attitude. Surtout qu’elle connaît bien le client en question. Pour elle, ce dernier ne faisait que la taquiner.

Mais piquée par on ne sait quelle mouche, Jacqueline s’en prend verbalement à sa patronne et le ton monte entre les deux femmes. Soudain, Jacqueline fait mine de s’abaisser. Comme si elle voulait ramasser un objet qu’elle avait laissé tomber. Erreur. Elle se saisit plutôt du couteau de cuisine qu’Isabelle utilisait pour découper les légumes. Avant de lui porter un coup au visage.

La vendeuse de poisson braisé est défigurée et saigne abondamment. Conduite à la Pmi (Protection maternelle infantile) de Marcory, elle reçoit plusieurs points de sutures. Après son acte, Jacqueline se retrouve chez elle et se jette par terre. Bernadette, sa grande sœur étonnée de ce geste l’interroge: « Qu’as-tu encore fait ?". «J’ai fait des dégâts...», répond-elle.

Selon Bernadette, sa petite sœur aurait des antécédents d’épilepsie. Vu son état, elle est conduite au Chu de Treichville. Mais après consultation, le médecin révèle qu’elle souffre plutôt d’une crise d’hystérie. S'agissait-il d'une mise en scène ? Difficile à dire. Toujours est-il qu’elle a été écrouée puis déférée le 4 février dernier devant le parquet du Plateau.

O.C. Charly
ALLO POLICE