Coulibaly Dramane, 33 ans, Ivoirien, sans emploi, domicilié à Yopougon, a été condamné à trois mois d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 50 mille francs pour violences sur son enfant de 15 ans. C’était au cours de l’audience des flagrants délits du 21 mars.

Coulibaly Dramane, qui ne vit plus avec la mère de son enfant Coulibaly Yasmine, n’est pas un père tendre. Après avoir refait sa vie avec une nouvelle compagne, la vie semble lui avoir souri à nouveau . Mais cette chaleur, il n’en fait pas bénéficier à sa fille à qui il fait subir toutes sortes de sévices corporels.

A en croire la petite Yasmine, âgée d’à peine 15 ans, son père et sa compagne la violentent presque quotidiennement. Elle endure toutes sortes de privations et d’ humiliations. Écœurée par les brimades inhumaines que font subir Coulibaly et sa concubine à l’adolescente, une âme sensible informe la police.

Interpellé le 2 mars, Coulibaly Dramane est déféré devant le parquet pour répondre de ses agissements d’un autre âge. A la question du procureur de savoir s’il est le père de l’enfant Coulibaly Yasmine, le prévenu répond par l’affirmative. «N’étant plus avec sa mère, elle m’a apporté l’enfant pour la prendre en charge».

La représentante du ministère public, très vexée, va remonter les bretelles à ce dernier :«Prendre son propre enfant en charge, que sa mère soit au foyer ou pas, en quoi cela est-il un mal pour que vous la battiez à ce point ? J’en conclus que votre objectif ici est d’ôter la vie à cette adolescente. Il n’y a pas longtemps, la ministre en charge de la Protection de l’enfant s’est rendue dans la commune de Port-Bouet pour un cas similaire. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur », lance-t-elle.

Visité par le remords, Coulibaly se prosterne et demande la clémence du juge : «Madame la présidente, je vous demande pardon. Cela a été une erreur de ma part, je présente toutes mes excuses à ma fille, je me prosterne ici et maintenant devant elle pour tout le tort que je lui ai fait», tente-t-il de sauver la face.

Afin que cela lui serve de leçon, le procureur a requis contre le prévenu 6 mois d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de 100 mille francs. Le tribunal, sensible au repentir du coupable, après avoir délibéré conformément à l’article 362 du code pénal, s’est montré très clément en condamnant Coulibaly Dramane à 3 mois d’emprisonnement ferme et 50 mille d’amende.

LOUA DIOMANDÉ (STAGIAIRE)
Fraternité Matin