Les dépouilles des mômes ont été découvertes dans un véhicule stationné dans un parking du camp commando. Le choc et l’émotion sont à leur comble dans les familles Amoakon et Koffi depuis la découverte des corps de leurs enfants Fredo (3 ans et 1⁄2) et Yannick (5 ans), le mardi 12 avril, dans un parking du camp Commando de Koumassi.

Dissimulés dans un véhicule qui y était stationné, ces corps en état de putréfaction avancée ont été aperçus par une jeune fille, selon Amoakon N’Guessan Hyacinthe, grand-père d’Amoakon Kablan Fred Uriel dit « Fredo ». L’attention de celle-ci a été attirée par de grosses mouches autour de ce véhicule et surtout une odeur fétide qui se dégageait des environs.

Les corps ont été transférés au Chu de Treichville où une autopsie doit être faite, selon le grand-père. Qui affirme que les familles se perdent en conjectures depuis la disparition simultanée de ces deux enfants de bâtiments différents qui ne se connaissaient même pas. Fredo vivait depuis deux ans avec sa grand-mère, Kouassi Tchetché, épouse de gendarme et Yannick était en visite chez sa tante dans cette cité.

L’étonnement des familles et des habitants de la cité est d’autant grand que la cité est gardée, avec une clôture d’une hauteur à décourager toute personne malveillante. Plus grave, la voiture dans laquelle les corps des enfants ont été cachés est stationnée devant un bâtiment habité.

Les enfants ont disparu dimanche. Sortis chacun de son côté jouer avec leurs petits amis, Fredo et Yannick n’avaient plus donné signe de vie. Kouassi Tchetché, qui avait pensé, au départ, à un fait banal, aura vite fait de se raviser lorsque la nuit tombée, elle n’a eu aucune nouvelle de son petit-fils qui s’exprime à peine.

Grande fut sa surprise d’apprendre qu’un autre enfant d’un bâtiment différent mais de la même cité avait disparu également. Elle saisit alors le commissariat de Koumassi, pendant que le grand-père court à la préfecture de police. Policiers et gendarmes procèdent à la fouille de la cité, en vain.

La décision est alors prise de passer les domiciles au peigne fin, lorsque la découverte macabre est faite le lendemain. Qui a bien pu mettre ces deux « bébés » dans le véhicule alors que son propriétaire est absent ? Et comment un tel acte a pu être commis à l’insu de tous ? Une enquête a été ouverte pour trouver les causes de la mort de ces enfants.

MARCELLINE GNEPROUST
Fraternité Matin