«Cela fait maintenant 3 ans que j’ai quittée la chambre conjugale. Je demande le divorce parce que j’en ai assez des menaces de mon mari». Celle qui parle ainsi se nomme Yvette Kouadio. Elle s’est mariée en 2004 avec Rigobert Gnezé. Après huit ans de vie commune, l’entente n’est plus au rendez-vous dans le foyer de l’agent du trésor à la retraite. L’union entre lui et sa dulcinée n’a pas connu le bonheur lié à l’enfantement. L’harmonie du couple chancelle. Selon la mariée, en longueur de journée, elle fait l’objet d’injures, de menaces de mort, de violence et voie de fait.

A la barre du tribunal de Gagnoa, elle se rappelle que les enfants issus du précédent mariage de Rigobert ne la supportent pas. Selon elle, son mariage a été célébré à l’insu de ces derniers, de peur qu’ils s’opposent. Lorsqu’ils ont été informés de la nouvelle, se souvient-elle, ils lui ont pourri la vie. C’est ainsi qu’elle a porté plainte au parquet. Poursuivi pour des faits de menaces proférées contre sa femme, Rigobert est placé sous mandat de dépôt avant de comparaître devant le tribunal. Il reconnaît qu’à un certain moment, la vie était insupportable dans le couple.

Quant à la femme, elle refuse de se constituer partie civile malgré le traumatisme moral subi. D’après, elle ne veut qu’une seule chose, le divorce d’avec son mari pour lui permettre de vivre en paix. Le juge a expliqué à la victime que le tribunal pénal n’est pas compétent en la matière. Il lui a indiqué de saisir le juge matrimonial qui est compétent pour juger cette affaire  de divorce.

Alain Kpapo à Gagnoa