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28 Fév

Coups et blessures : La femme enceinte taillade l’institutrice

Vous vous faites des illusions, on ne peut rien me faire. Je ne peux être condamnée. Mon père est ambassadeur, mon époux est plombier à la Présidence. » Ces propos ont été tenus par dame Agnouhi Maria Georgette, 30 ans, célibataire et mère de 3 enfants, juste après avoir tailladé O. M., institutrice ordinaire, en service à l’école maternelle d’Azuretty de Grand-Bassam. Le tribunal de première instance de Bassam l’a condamnée à 12 mois de prison avec sursis pour coups et blessures volontaires. Les faits remontent au 9 février.

Ce jour-là, la victime s’affairait dans la cuisine à préparer le repas de la famille. C’est à ce moment qu’elle reçoit une bouteille sur son fourneau. Elle sort de la cuisine pour comprendre ce qui se passe. C’est le petit garçon de la voisine qui a lancé la bouteille.

Visiblement en colère O. M. menace verbalement l’enfant. Agnouhi Maria Georgette, la mère de l’enfant, tel un fauve, réagit en s’en prenant à sa voisine. Les autres voisins s’interposent pour calmer les esprits. Apparemment non satisfaite, le lendemain matin, elle va empêcher l’institutrice, de se rendre au service à l’Epp Azuretty (école située à 4 km de Bassam). Encore les voisins et son époux calmeront ses ardeurs.

Comme si cela ne suffisait pas, Agnouhi Maria Georgette, se disant l’épouse d’un plombier de la Présidence de la République, va se rendre sur le lieu de travail de sa voisine avec des intentions lugubres. Sur place, la sadique se jette sur O. M. Elle lui blesse les lèvres, le cou et les oreilles avec un objet non identifié en présence de plusieurs élèves et enseignants de ladite école.

Mise hors d’état de nuire, la délinquante est conduite à la gendarmerie de la localité. À la barre, la prévenue tente de mener le tribunal en bateau en faisant croire qu’elle était à Azuretty pour des encaissements.

À la question du juge de savoir si elle avait des clients à l’école primaire d’Azuretty, la prévenue répond par la négative. « Avec quel objet avez-vous blessé la dame ? », interroge le magistrat. « C’est avec mon trousseau de clés... »

Le tribunal l’a condamnée à 12 mois de prison avec sursis. Elle doit, en outre, payer la somme de 500.000FCfa de dommages et intérêts à la victime et 50.000F CFA à l’état de Côte d’Ivoire.

SYMPHONIE MOMBOHI.A
CORRESPONDANT LOCAL
Source : Fraternité Matin

 

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