L’histoire se passe à Divo dans un campement situé au cœur de la forêt de Dêro, sous-préfecture de la ville. Daniel est manœuvre dans une plantation de café cacao.
Brave travailleur, il est l'homme à tout faire de son employeur Moumouni. Il a l’estime et la confiance de celui-ci. Après les travaux dans les plantations de cacao et de café, il s’emploie aussi à tomber des palmiers pour en extraire le vin. En un mot comme en mille, Daniel est l’homme qui ne mange pas du pain de la paresse.
Moumouni emploie un peu plus d’une dizaine de manœuvres. Et Daniel est son homme de main. A sa femme et à ses parents, il ne parle qu’en bien du jeune homme. Mais au début de l’année 2011, le patron meurt des suites d’une courte maladie en laissant derrière lui une veuve et quatre enfants. Son fils aîné Julien - qui refuse de vaquer aux travaux champêtres - vadrouille de ville en ville à la conquête d’une vie autre que celle d’un campagnard.
On le trouve pour ceux qui le connaissent bien parfois à Divo, Lakota, Guitry ou Gagnoa. Arrivé au village peu avant les obsèques de son père, Julien a été désigné chef de famille, héritier direct de son défunt père. Ayant récupéré tout le contenu de la malle de son père, il disparaît sans toutefois penser ni à sa pauvre mère ni à ses petits frères qui usent leurs culottes sur les bancs de l’école du village. Dans le courant du mois de juin de la même année, sa mère le prie de regagner Dêro.
Enfin, il écoute les supplications de sa génitrice et retourne au campement. C’est là qu’il fait le constat que l’homme de main de son défunt père a pris le coeur de sa mère qui porte de surcroit la grossesse de lui. Julien, le nouveau chef de famille, a attendu la fin de la traite cacaoyère pour dire ceci à Daniel : « Tu as osé couvrir de honte ma mère ? Ne sais-tu pas que je suis l’héritier direct de ton patron, donc le chef de famille qui sera le grand frère de ton enfant que ma mère porte ? Je ne pourrais pas supporter cet affront. Prends dès à présent ce qui t’appartient et va-t-en loin d’ici. »
Chose paradoxale, Julien ne savait pas qu’il brisait par ce comportement quelque chose de très fort chez sa mère. En tout cas; en voyant le jeune manœuvre faire ses bagages, la veuve décide de le suivre. Chose que le fils ne pouvait accepter. C'est donc impuissant qu’il observe à présent le couple se la couler douce dans le campement. Aux dernières nouvelles, l'enfant du couple aurait trouvé la mort. Qu'adviendra-t-il de cette histoire d'amour qui fâche tant Julien ?
JB Dieubeni
ALLO POLICE
Voir aussi
- Clôture du FEMUA 15: A'Salfo et ses équipes visitent le poste de péage de Tiébissou
- Culture : des artistes ivoiriens renforcent leur capacité
- FEMUA 15: La ministre Françoise Remarck se réjouit de la qualité du travail accompli par A'Salfo
- Cinéma : projection à Abidjan en avant-première de la comédie romantique '' Marabout Chéri ''
- Côte d’Ivoire : démarrage officiel des inscriptions au concours de la Fonction publique le 24 avril prochain (Ministre)