Victorine Gallouo n’est plus de ce monde. Elle est morte, le lundi 25 septembre dernier, à la suite d’un viol dans son champ situé à Divo, dans la région du Loh-Djiboua. L’information a été livrée par Lucie Koré, une assistante sociale en service au médico-social de Gagnoa. C’était le jeudi 28 septembre dernier, au cours d’une réunion de campagne de sensibilisation contre les viols organisée par la commission nationale de droits de l’homme de Côte d’Ivoire (Cndhci).

« Dame Victorine Gallouo dans son quartier était connue grâce aux travaux champêtres qu’elle faisait à proximité du corridor de la ville de Divo pour permettre à sa petite famille de se nourrir. Ainsi, elle s’est rendue en fin de matinée dans son champ de manioc. Alors qu’elle était concentrée à vaquer à ses occupations, un assoiffé sexuel est apparu à son niveau pour l’obliger à avoir une partie de jambes en l’air séance tenante avec elle», a expliqué l’assistante sociale.

Avant d’ajouter que le malfaiteur pour ne pas être reconnu par sa victime a utilisé un pagne pour lui voiler le visage avant de la violer. Après quoi, il a mis un terme à la vie de Victorine Gallouo avant de se fondre dans la nature. C’est l’une des sœurs de la victime qui a découvert plus tard, dans le champ, le corps sans vie de la femme violée.

La nouvelle est portée immédiatement à la connaissance de son époux et des habitants de Gnéhiri, village natal de la défunte situé à 12 km de la ville de Divo. Présent à la réunion de sensibilisation contre le viol, le vice-président de la Cndhci, Traoré Wotcho, s’est saisi de l’affaire pour que le violeur soit retrouvé et réponde de ses actes devant les juridictions compétentes. Il a ensuite révélé que la gente féminine de la région du Goh n’est pas à l’abri du viol.

« La violation des droits de la femme conduit le peuple à la déperdition. Il y a de nombreux cas de viol qui ont été enregistrés dans la région du Goh. J’invite donc les femmes à unir leurs forces avec celles des structures opérationnelles et des Ong afin de combattre ce phénomène», a-t-il affirmé. Et de féliciter le président de la commission locale de la Cndhci, Diarrassouba Daouda Moussa, dont l’abnégation au travail a été soulignée par les participants à la rencontre.

Source : Notre Voie