Aziz O., qui se dit vulcanisateur en temps normal, n'a vraiment pas de la chance. On finira par lui reconnaître une seconde corde à son arc. Celle-là, loin d'être la mieux conseillée. Parce qu'elle n'émet pas une « musiquette » bonne à écouter. Et il en paye le prix.

Pour ce qui est des faits, nos sources rapportent que dans la nuit du jeudi 15 mars 2018, après son boulot où il remplace ou remet en état les pneus de certains véhicules, l'homme d'une trentaine d'années prend une bonne douche. Ensuite, il confie à des proches qu'il part pour une petite virée.

Il quitte ainsi son domicile situé au quartier « Anoumanbo », dans la commune de Marcory. Et le voilà qui se dirige vers le quartier « Sans-fil », toujours à Marcory. Mais que va-t-il faire exactement tout seul, alors qu'il a bien l'habitude de s'offrir ces virées nocturnes, en compagnie d'amis ? En tout cas, le vulcanisateur ne dit quoi que ce soit à personne de ce qu'il va faire. Mais ne dit-on pas dans le jargon populaire que  « quand ça va pourrir, ça va sentir ? ». Eh bien, on le saura de longues heures plus tard.

En effet, aux alentours de 4h du matin, au quartier « Sans-Fil », Sawadogo M. entend des bruits suspects à l'intérieur de la pharmacie, dont il est le vigile. Il ameute des collègues, qui sont dans les environs, et tous l'aident à comprendre ce qu'il se passe. Les agents de sécurité inspectant les lieux constatent qu'il y a un trou fraîchement fait, dans la toiture de l'officine. Ils alertent alors le propriétaire des lieux qui vient, sans perdre de temps, ouvrir les portes de sa structure. C'est ainsi que les causes des bruits suspects sont identifiées.

En fait, il s’agit d'un voleur surpris à l'intérieur de la pharmacie. Appréhendé alors qu'il tente de se cacher derrière des cartons, il s'avère que ce suspect est bien le vulcanisateur Aziz O. Il est découvert sur lui, la somme de 144 000 F Cfa, qu'il venait de soutirer des caisses de la pharmacie, à l’intérieur de laquelle il s'est introduit au préalable, en faisant un trou dans la toiture.

Identifié comme le cambrioleur présumé de l'officine, on comprend maintenant les raisons de la virée en solitaire, du réparateur de pneus usés. Trahi donc par un sommeil dû à la débauche d'énergie cumulée dans son job normal et dans la forfaiture, il s'est éternisé sur les lieux en pionçant, après avoir volé les sous. La police informée, des agents des forces de l'ordre viennent le chopper pour le conduire à leur base. 

Madeleine TANOU
Source : Linfodrome