Le foyer de F.B.Arsène, enseignant bénévole à l'école maternelle d'Attuguéi, village de la sous-préfecture de N'douci, est en train de se disloquer. S'il ne l'est pas déjà. Mais ce n'est pas pour des histoires de couple, de foyer. Que non ! L'homme est plutôt activement recherché par les forces de l'ordre, pour toute autre chose, une affaire très grave du reste. Quand sa femme est elle, déjà, aux mains de la justice. Mais c'est quoi encore, cette histoire ?
En effet, nos sources informent que pendant la période pascale, le propriétaire du logis qu'occupe l'enseignant passe au domicile de ce dernier. Juste pour un salut amical et s'assurer que tout va bien à la maison. Mais sur place, le logeur ne trouve pas l'instituteur. Sa femme non plus. Seuls les gosses sont présents.
Mais alors qu'il en est là, l'attention du propriétaire est attirée par des pleurs et des plaintes, en provenance de l'intérieur de la piaule. De toute évidence, il veut savoir ce qu'il se passe. C'est à ce moment que les autres gosses lui expliquent que c'est leur frère Emmanuel qui pleure ainsi. Et d'expliquer que c'est leur père qui le tient enfermé dans la maison, après l'avoir battu.
Ne pouvant alors supporter les pleurs incessants du gosse, le logeur pénètre dans la maison. Et ce qu'il découvre est terrible. Le petit Emmanuel, âgé seulement de 8 ans, a le corps marqué par des blessures horribles. Que lui est-il arrivé ? L'enfant explique que c'est bien le fait de son oncle d'enseignant. Écœuré par une telle maltraitance sur la personne d'un gosse, le logeur file avec l'enfant au domicile du chef du village. Et c'est ici que le petit garçon explique tout son martyre.
A l'en croire, pendant le week-end pascal, son oncle l'a accusé d'avoir volé de la viande de cabri dans sa soupe. Et pour ça, il l'a battu. Mais, ajoute l'enfant, son oncle ne s'arrête pas là. Il y a pire. Selon donc le gosse, son oncle chauffe à blanc une machette avec laquelle il lui fait des tampons sur quasiment tout le corps. Après quoi, il l'enferme dans la maison, pour le séquestrer.
Profondément choqué par le récit de l'enfant, le chef de village alerte aussitôt la brigade de gendarmerie de Tiassalé. Et le mercredi 25 avril 2018, celle-ci dépêche des agents sur place. Mais vraisemblablement, ayant su que tout de ses actes abominables présumés, est découvert et que les agents des forces de l'ordre en sont après lui, l'enseignant prend la clé des champs.
Sa femme T. L. Vohinan est alors interpellée par les gendarmes. Ce, pour non assistance de mineur en danger et non dénonciation d'actes de maltraitance. Interrogée sur la question, la bonne dame reconnaît les faits. Elle explique que son mari est bel et bien coutumier des actes de barbarie sur son neveu. Et si elle ne le dénonce pas, c'est, dit-elle, pour éviter des représailles de sa part. Elle souligne qu'elle-même, de temps en temps, corrige Emmanuel. Surtout, pour des actes de vol de viande dans la sauce, un délit dont il est habitué. T.L. Vohina précise que contrairement à son concubin qui va très loin, elle se contente de faire faire des pompes à Emmanuel ou de le mettre pied au mur. En tout cas, pour le délit qui lui est imputé plus haut, la femme de l’instituteur est déférée devant le parquet de Tiassalé et placée sous mandat de dépôt. C'était le vendredi 27 avril 2018. F.B. Arsène, le principal mis en cause, était lui activement recherché.
On apprendra plus tard que le petit Emmanuel a, depuis un peu plus d’un an, été abandonné par sa mère, dont on ne sait rien de la destination. Le gosse est alors recueilli par le frère aîné de sa maman. A savoir l'instituteur. On pense alors que l'homme va assurer au mieux, l’éducation du petit garçon. Mais non.
C'est plutôt son souffre-douleur. Il est accusé d'infliger les pires sévices corporels à l'enfant. Et c'est pour sa propension à la violence et la maltraitance présumée, à l'égard de son neveu, que le propriétaire de la maison qu'il habitait anciennement, a vidé F. B Arsène de chez lui. C'était au mois de novembre de l'année 2017.
Comme on le voit, les choses sont très mal embarquées, pour quelqu'un qui s'occupe pourtant de l'éducation de mômes, dans sa classe. On se demande bien maintenant, ce qu'il faisait de ces pauvres gosses. Sans doute, les mêmes choses qu'avec Emmanuel. Enfin...
KIKIE Ahou Nazaire
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