L'après-midi du mercredi 23 janvier dernier a été surchauffé dans le quartier des prostituées à Port-Bouët non loin du marché de nuit. Des prostituées observaient une grève de trois jours. Que s'est-il passé ?
Ce jour-là, après avoir ingurgité des verres de Koutoukou, c'est tout ivre que celui que nous nommerons Idriss se présente chez une prostituée pour une partie de jambes en l'air très "enjaillante". Princesse, sa “tchoin” préférée, de nationalité nigériane et de teint clair, a des reins très souples selon lui. L'homme fait son entrée, paie la passe à 1000 francs. Il ne perd pas une seconde et passe à l'acte. Mais après 5 minutes de jeux de reins, le client est encore au 5ème ciel.
Selon la loi des filles de joie, c’est une faute lourde. Idriss est prévenu, mais une minute plus tard, Princesse qui pense que son client lui fait perdre trop de temps pour 1000 francs, lui demande d'arrêter. « Foutaise ! », estime le marathonien sexuel. Pour lui, pas question de descendre avant destination. Ainsi dit, il s'accroche aux hanches de la fille et continue sa manœuvre. Elle veut se défaire de lui par la force. Elle lance un cri de détresse.
En un clin d'œil, la chambrette de la tchoin est envahie par ses collègues. Coït interrompu! Frustré, le client, se met à battre
la fille. Erreur! Belle occasion pour les collègues de se défouler sur lui. Munies de lames, de ciseaux et autres, elles se jettent sur lui. Et c'est en courant que le garçon, en sang, va rejoindre le quartier Serges Kassi à PortBouët, son lieu d'habitation.
Une trentaine de minutes plus tard, une foule de jeunes du quartier prennent d'assaut le QG des prostituées.
Munis de couteaux, machettes et gourdins, ils crient vengeance. Les prostituées libèrent dans la précipitation leurs clients et ferment les entrées et sorties du quartier à clé. Etat d'urgence ! Avant que l'irréparable se produise, des habitants du quartier parviennent à calmer les visiteurs qui laissent tomber. Mais du côté des prostituées, ce n'est pas le cas. Elles décident de manière unilatérale, d'observer quelques jours de grève.
"On travaillé pas. Et puis on va voir qui va souffrir ! ", jurent-elles. C'est ainsi que du 23 au 26 janvier, les abonnés des prostituées qui travaillent non loin du marché de nuit à Port-Bouët ont dû aller voir ailleurs. Après une AG extraordinaire, toujours de manière unilatérale, les prostituées ont levé leur mot d'ordre de grève le dimanche 27 janvier. Bonne nouvelle pour la clientèle, les tarifs n'ont pas changé.
AB
Allo Police
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